Afin de stopper l’afflux des migrants en Espagne, le royaume et son pays voisin ont renforcé leurs dispositifs de sécurité aux frontières, notamment dans les deux enclaves espagnoles du nord du Maroc. À Melilla, la Guardia Civil a mis en place un dispositif spécial pour empêcher les migrants d’entrer dans la zone portuaire. Plus de 2.500 personnes ont été interceptées depuis sa mise en place, début février.
“Le dispositif mis au point par la Guardia Civil dans le port de Melilla est destiné à assurer la sécurité des personnes, des installations et du public”, souligne-t-elle dans un communiqué publié le 6 avril. 2.534 personnes ont été interpelées alors qu’elles tentaient d’entrer illégalement dans la zone portuaire pour accéder aux navires clandestins. Parmi elles se trouvaient 76 mineurs. Ils “ont été transférés et mis à la disposition des services sociaux de la ville autonome”, rappellent les forces de sécurité espagnoles.
Surveillance et détecteurs de rythmes cardiaques
Pour mettre en place ce nouveau dispositif, les autorités espagnoles ont d’abord renforcé leur surveillance terrestre, disposant deux anneaux de sécurités, l’un dans la zone de transport en commun et l’autre à l’entrée du port et de ses zones adjacentes. “La présence physique a également été renforcée de manière permanente dans d’autres points sensibles d’intrusion terrestre, afin de localiser et de neutraliser les personnes”, ajoute la Guardia Civil.
Sur place, des moyens de contrôle tels que des détecteurs de rythme cardiaque mobiles sont utilisés pour localiser les migrants qui ne manquent pas d’imagination pour passer la frontière, bien cachés. Récemment, la police nationale espagnole découvrait un migrant marocain caché dans le coffre d’une voiture dans l’enclave du Maroc. Plus dangereux, en décembre dernier, deux migrants s’étaient cachés dans des matelas, risquant de mourir asphyxiés. En février, un migrant était retrouvé dans le double-fond d’une voiture.
Ces tentatives de passage ont entraîné la mort de certains des migrants, rappelle la Guardia Civil, “comme le dernier incident survenu le 15 janvier dernier, lorsqu’une personne est morte écrasée sous un tracteur, où elle s’était cachée”.
Sources : huffpostmaghreb.com