Le coronavirus, parti de la Chine n’a pas pris beaucoup de temps pour se propager dans le reste du monde. Si de part et d’autres quelques cas sont signalés, en Italie la propagation de la maladie est en train d’atteindre sa vitesse de croisière.
Les chiffres fournis par la protection civile en disent long sur la gravité de la situation. En effet ces 1500 nouveaux cas qui viennent porter à 9172 le nombre de malades, compliquent la tâche au personnel médical sur pied de guerre depuis le début de l’epidemie. Avec ces 9172 cas, l’Italie caracole en deuxième position derrière la Chine. Presque toutes les régions de la péninsule sont intéressés par l’epidemie mais la Lombardie avec ses 4189 cas dont 650 sont en thérapie intensive et 2180 mis en quarantaine dans leurs domiciles est la région est la plus affectée.
Et les infrastructures sanitaires ont dépassé leur limite d’accueil ainsi les autorités sont en train d’étudier la possibilité d’utiliser l’enceinte de la foire de Bergamo pour interner des patients. Ces chiffres effarants justifient à suffisance la décision des autorités de consider toute l’italie comme étant une zone rouge. En effet, elles ont décidé pour essayer de limiter les dégâts d’obliger la population à rester dans les maisons et de ne sortir que pour une nécessité tel que le boulot, les soins médicaux etc.
Si une telle situation prévaut en péninsule, terre d’accueil de 107 260 sénégalais en situation régulière (selon nos sources),il est évident qu’un comportement nouveau s’impose. Même si jusqu’à présent et par l’aide de Dieu aucun cas n’est signalé dans les rangs de la communauté sénégalaise, il n’en demeure pas moins que la pression monte et les communications et autres sortent de tous bords. Certains de nos compatriotes sous le poids de la peur et du stress ne savent vraiment pas où donner de la tête. Et en mon sens, en ce moment précis une communication bien orientée s’impose. Je pense que l’accent doit être mis plus sur la sensibilisation que sur le bilan macabre.
Les présidents d’association, de dahiras mais aussi les porteurs de voix tout court doivent être au service exclusif de la communauté en leur servant de manière permanente les bonnes informations et les nouvelles mesures qui accompagnent la nouvelle situation. La communication à ce sujet ne doit nullement créer la terreur au sein de la communauté mais doit être un conglomérat d’éléments utiles à la nouvelle conjoncture.
Quant aux membres de notre communauté, ils doivent faire preuve de solidarité avec le pays d’accueil car les conséquences économiques de cette situation risquent d’être désastreuses si on y prend garde. Se solidariser avec l’Italie doit absolument constituer un réflexe patriotique pour nous immigrés car soutenir cette terre qui nous aura donné est un devoir moral. Le mot d’ordre de rester à la maison sauf en cas de nécessité , doit être strictement respecté d’abord par respect à la loi en vigueur ensuite pour notre propre sécurité.
De nos autorités nous n’attendons pas du tout un soutien matériel mais rien de plus normal que d’apporter son soutien moral à ses fils qui vivent une situation difficile. Ce qui étonne plus d’un est qu’ officiellement rien ou presque n’est fait pour que l’on sente leur présence à nos côtés.
Que Dieu veille sur la communauté senegalaise et sur l’italie toute entière.
SAKHO MALICK, BERGAMO, ITALIE.