Quatre corps ont été repêchés au large de la Sardaigne, dimanche, après le naufrage d’une embarcation partie d’Algérie. Malgré le mauvais temps, les recherches sont toujours en cours pour retrouver deux autres personnes portées disparues. Sept passagers, secourus en pleine mer par un navire marchand, ont, eux, été transférés dans un port de l’île.
C’est une zone d’ordinaire peu touchée par les drames. Celui-ci n’a pu être évité. Dimanche 20 novembre, au moins quatre personnes sont mortes dans le naufrage d’une embarcation, au large de l’île italienne de Sardaigne. Leurs corps ont déjà été repêchés, mais deux autres personnes sont toujours portées disparues, indique le journal italien La Repubblica. Les recherches, menées par les garde-côtes italiens en collaboration avec les autorités algériennes, sont toujours en cours à cet endroit, malgré des conditions météo très difficiles.
Sept autres passagers, dont une femme, ont en revanche été secourus par un navire marchand qui faisait route entre la Turquie et l’Espagne. Après un rapide passage à bord, les rescapés ont été transférés sur un patrouilleur des garde-côtes sardes, puis emmenés au port de Sant’Antioco où les attendaient des policiers et des agents de Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières.

Évoquer le naufrage est très difficile pour Manal, une jeune algérienne originaire de la ville de Jijel, dans le nord. D’après elle, son frère Yassir, fait partie des passagers. Depuis son départ il y a une semaine, « on n’a aucune nouvelle », s’inquiète-t-elle. Le jeune homme de 26 ans a quitté Jijel avec « des personnes du quartier », « dans la nuit » du dimanche 13 novembre, depuis une plage de la ville. « Il ne nous a rien dit, ni à moi ni à mes parents, explique-t-elle. Seul mon grand frère savait. C’est quand Yassir n’a plus répondu au téléphone qu’il nous a prévenu. Depuis, on ne fait que pleurer ».
Des arrivées constantes, mais peu nombreuses
Au regard des routes dites « traditionnelles » en Méditerranée, ce passage entre les côtes nord-africaines et la Sardaigne reste peu fréquenté. Mais les flux migratoires y restent constants depuis plusieurs années, surtout en été. Et depuis janvier 2020, des arrivées de migrants sont également signalées en hiver, bien que les conditions météo soient peu propices à la navigation des petits bateaux à moteur, révèle le site d’informations Today Italia. La majorité des migrants débarqués sur l’île partent d’Algérie, dont les côtes se situent à 200 kilomètres. « Environ 90 % des arrivées d’Algériens en Italie se font depuis la Sardaigne », avait par ailleurs précisé à InfoMigrants Flavio Di Giacomo, de l’OIM Italie, en février 2020.
Sources :www.infomigrants.net