Une organisation de la société civile appelle la Cour pénale internationale (CPI) à ouvrir une enquête sur le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. L’ONG Mediterranea Saving Humans estime qu’un message publié sur les réseaux sociaux par ce ministre démontre que le gouvernement italien de Giorgia Meloni ne respecte pas la convention de Genève, sur les réfugiés.
L’ONG Mediterranea Saving Humans demande à la la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête contre le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. Pour justifier sa demande, l’ONG italienne s’appuie sur un message publié sur le réseau X, jeudi 19 septembre.
Matteo Piantedosi y indique : « 16 220 migrants se dirigeant vers les côtes européennes ont été interceptés en mer et renvoyés sains et saufs en Libye depuis janvier. Un chiffre qui témoigne de l’efficacité de la collaboration de l’Italie avec les pays d’origine et de transit des migrants. »
L’ONG Mediterranea Saving Humans estime que le message du ministre de l’Intérieur prouve que l’Italie ne respecte pas le droit international.
Le service juridique de l’organisation Mediterranea Saving Humans cite des rapports, notamment des Nations unies, qui considèrent que la Libye est – et reste – un endroit dangereux, et que les expulsions vers ce pays constituent, donc, un crime en violation de la convention de Genève relative aux réfugiés. « Renvoyer en Libye des personnes contre leur gré représente un crime très grave », insiste l’ONG dans un communiqué.
L’Italie, avec le soutien de l’Union européenne, et la Libye ont signé un accord en 2017, pour empêcher les migrants d’atteindre les côtes italiennes. L’UE forme les garde-côtes libyens et leur fournit du matériel. En échange d’une importante somme d’argent, les autorités libyennes s’engagent à mieux contrôler leurs frontières.
Mais ce partenariat est très critiqué par les défenseurs des droits de l’Homme. Les ONG, et les instances internationales comme l’ONU, estiment en effet que la Libye ne peut pas être considérée comme un port sûr et que les migrants interceptés en mer ne devraient pas y être renvoyés.
Lorsqu’ils sont ramenés en Libye, les exilés sont envoyés dans des centres de détention officiels, où ils sont victimes de violences, d’extorsion, de travail forcé ou encore de viol.
Sources: https://www.infomigrants.net/