Au moins 65 personnes ont été secourues en mer Méditerranée au large des Baléares entre mercredi et jeudi. Depuis le début de l’année, le nombre d’arrivées de migrants dans l’archipel espagnol a augmenté de 84%.
C’est à bord de quatre embarcations différentes que les 65 exilés ont été secourus entre mercredi 8 octobre et jeudi 9 octobre dans la matinée dans les eaux au sud de Formentera et Cabrera.
La première opération de secours a été menée par le Salvamento Maritimo, épaulé par un hélicoptère de la Guardia Civil. Elle a eu lieu aux alentours de 18h mercredi et a permis de secourir 15 personnes d’origine nord-africaine, selon la délégation gouvernementale des îles Baléares.
Dans le même temps, une petite embarcation de 13 personnes a reçu l’assistance des autorités espagnoles à environ 32 miles de Formentera. Tous les occupants de l’embarcation étaient d’origine maghrébine.
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Ensuite, c’est vers 23h55 qu’un autre bateau transportant 17 migrants nord-africains a été secouru à 5 miles au sud de l’île de Cabrera.
Pour finir, une dernière embarcation a été secourue vers 00h30, à 77 km au sud de l’île de Cabrera. Vingt personnes d’origine nord-africaine ont été secourues par la Guardia Civil.
Nouveau record
Depuis le début de l’année, le nombre de migrants arrivant aux îles Baléares a considérablement augmenté. Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2025, 5 827 exilés sont arrivés aux îles Baléares, une hausse de 84% par rapport à la même période l’année dernière.
En 2024, 5 882 migrants étaient arrivés aux Baléares par la mer, selon le rapport annuel sur la sécurité nationale du ministère de l’Intérieur, dont une partie importante des arrivées se concentrant sur la fin de l’année (2 716 entre le 1er octobre et 31 décembre 2024).
Ces quatre derniers sauvetages font donc de l’année 2025 une année record puisqu’ils font grimper le nombre d’arrivées à 5 892, soit plus que durant toute l’année 2024.
Ce record s’explique notamment par les contrôles renforcés sur les autres routes migratoires. Par exemple, la route des Canaries, en Atlantique, a connu une baisse de 46% cette année. « Cette baisse est liée au renforcement des mesures préventives prises par les pays de départ, en coopération avec l’UE. La Mauritanie notamment, qui a renforcé les contrôles aux frontières, renforcé la surveillance et renforcé ses politiques migratoires », expliquait Frontex dans un rapport en août dernier.
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Conséquence de ces contrôles renforcés, « près de 40% des personnes qui s’engagent sur cette route maritime des Baléares proviennent désormais de pays autres que l’Algérie », d’après l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Les autorités notent également la présence de plus en plus forte d’exilés venant d’Afrique de l’Est dans les bateaux.
Selon l’ONG espagnole, au moins 328 personnes sont décédées sur cette route vers l’Espagne depuis le début de l’année, un chiffre qui comprend également les migrants qui se rendaient au sud-est de la péninsule. L’année dernière, au moins 517 personnes sont décédées.
Sources: infomigrants
