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Des migrants en détresse dans la zone de recherche maltaise sont finalement amenés à Tripoli….

Des migrants interceptés à bord d’une embarcation dans la zone de recherche et sauvetage maltaise ont été amenés en Libye, a annoncé l’OIM mercredi. Cinq personnes sont mortes. Il pourrait s’agir d’un bateau qui était en détresse au large de Malte depuis plusieurs jours.

Une cinquantaine de migrants ont été amenés mercredi 15 avril au port de Tripoli par des garde-côtes libyens, ont annoncé l’Organisation internationale des migrations (OIM) et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Cinq cadavres ont également été ramenés à terre.IOM Libya@IOM_Libya

Selon l’OIM, qui a ensuite porté à 51 le nombre de survivants, les personnes se trouvaient à bord d’une embarcation de fortune dans la zone de recherche et sauvetage (SAR zone) maltaise quand elles ont été interceptées par un navire marchand. Ce dernier les a ensuite remis aux garde-côtes libyens, qui les ont amenés au port de Tripoli.

Une embarcation de migrants, notamment identifiée par la plateforme d’alerte Alarm phone, se trouvait depuis plusieurs jours dans la zone de recherche et sauvetage maltaise avec une cinquantaine de personnes à son bord.

Alarm phone n’était pas en mesure de confirmer mercredi après-midi qu’il s’agissait bien de la même embarcation, elle poursuit ses vérifications.Alarm Phone@alarm_phone

Trois autres bateaux de migrants avaient été identifiés par la plateforme durant le week-end. Deux ont pu atteindre la Sicile entre dimanche et lundi, le troisième – avec 43 personnes à bord – a été secouru lundi par l’Aita Mari, de l’association espagnole SMH. Après s’être vu refuser l’accès aux ports maltais, le navire était toujours mercredi à la recherche d’un port sûr où débarquer les rescapés.SMH@smhumanitario

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Plus de 200 migrants empêchés de débarquer à Tripoli

Les quelque 47 personnes arrivées à Tripoli mercredi n’ont pas eu immédiatement la permission de rejoindre la terre ferme. Le HCR a annoncé sur Twitter avoir procédé à des distributions d’eau et de couvertures dans l’attente du débarquement des rescapés.UNHCR Libya@UNHCRLibya

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La semaine dernière, dans un contexte d’épidémie de coronavirus et de regain des combats dans la région de Tripoli, les autorités libyennes avaient déjà interdit pendant plusieurs heures à 277 migrants interceptés en mer de débarquer dans le port de Tripoli.

Les autorités libyennes avaient estimé que la capitale n’était plus un port « sûr » du fait de l’intensité des combats entre le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj – reconnu par l’ONU – et le maréchal Khalifa Haftar.

A l’est de Tripoli, des combats font rage depuis quelques jours entre les deux belligérants dans la région d’Abou Grein, à mi-distance entre les villes de Misrata et Syrte. Les pro-Haftar se sont emparés en janvier de Syrte (450 km à l’est de Tripoli) et tentent d’avancer vers Misrata, à 250 km plus à l’ouest.

Mardi, Tripoli a subi une pluie de roquettes. Les tirs ont été imputés aux forces du maréchal Haftar qui ont perdu deux villes stratégiques dans l’ouest de la Libye plongée dans le chaos.

Les organisations de défense des migrants ont, elles, toujours considéré que la Libye ne pouvait pas représenter un port sûr. Une fois interceptés en mer, les migrants sont envoyés dans des centres de détention sordides où ils sont régulièrement victimes de mauvais traitements et soumis à des travaux forcés.

Malte demande à l’UE une action urgente en Libye

Malte a adressé mardi une lettre au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell pour demander une action urgente en Libye, afin d’éviter un désastre humanitaire dans le pays où l’épidémie de coronavirus s’est ajoutée à la guerre civile et à la crise migratoire. 

Dans une vidéo publiée sur Facebook, le ministre maltais des Affaires étrangères Evarist Bartolo souligne que plus de 650 000 personnes attendent sur les côtes libyennes dans une situation désespérée, dans l’espoir de rejoindre l’Europe, alors que la situation se détériore dans le pays.

« Ce contexte terrible crée tous les ingrédients pour un désastre humanitaire majeur », insiste-t-il. « Ces dernières années, Malte a sauvé des milliers de personnes, bien au-delà de ses obligations légales », mais « si Malte est laissée de nouveau seule face à cette crise de la proportion d’un tsunami, des personnes, des enfants, des femmes enceintes et des victimes de viols vont mourir », s’alarme-t-il.

En pleine crise du nouveau coronavirus, Malte et l’Italie ont officiellement fermé leurs ports aux migrants, une décision dénoncée par les ONG. Les autorités maltaises ont toutefois secouru vendredi un bateau avec 67 migrants, ensuite placés en quarantaine.

Sources : https://www.infomigrants.net/

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