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Mines terrestres sur la route des Balkans : éviter les risques

En Bosnie-Herzégovine, près de 180 000 mines seraient encore sous terre sans avoir jamais explosé. Elles constituent un danger supplémentaire pour les migrants empruntant la route des Balkans. Au cours du mois de juillet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) leur a délivré dix sessions de « formation » pour prévenir les risques.

La route des Balkans est, par endroits, tapissée de dangers souterrains. Sous le sol de Bosnie-Herzégovine, il demeurerait 180 000 mines n’ayant jamais explosé sur près de 1 000 km2, soit 2 % du territoire, selon le Centre d’action contre les mines. Ces armes enfouies datent des conflits liés à l’ex-Yougoslavie, entre 1991 et 2001. Du côté de la Croatie, près de 300 km2 sont aussi toujours considérés comme zone suspecte, 25 ans après la fin de la guerre d’indépendance.

Début 2021, un migrant est mort dans l’explosion d’une mine terrestre à la frontière croate, dans une forêt de la région de Saborsko. Plusieurs de ses compagnons de route ont été blessés. Les exilés s’exposent particulièrement à ces accidents, dans la mesure où ils « empruntent souvent des sentiers non-balisés durant leur traversée », souligne Melisa Kljuca, représentante de l’OIM, à InfoMigrants.

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Pour prévenir ces risques, l’OIM a organisé, du 5 au 16 juillet, dix sessions de « formation », dans des centres d’accueil temporaires de Bosnie-Herzégovine. Au total, 124 migrants en ont bénéficié, indique Melisa Kljuca.

« Redoubler de prudence »

Deux instructeurs certifiés de l’OIM y ont partagé des documents, photographies et conseils pour aider les personnes exilées à repérer et éviter les zones dangereuses. « Très peu de migrants savent qu’il y a des mines terrestres en Bosnie-Herzégovine et, même s’ils sont au courant, ils ne savent pas ce qu’il faut rechercher », indique Rajko Živak, l’un des instructeurs, dans un communiqué de l’OIM. « Nous leur recommandons de redoubler de prudence lorsqu’ils traversent des zones reculées ou abandonnées ».  

« Nous leur avons montré à quoi ressemblent les mines, à quel point elles peuvent être bien cachées et sournoises », complète son collègue Slađan Panić. Au cours des sessions, les personnes migrantes étaient demandeuses de conseils pour savoir « comment procéder en cas de repérage d’un objet suspect au sol », relève Melisa Kljuca.

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Les sessions ont été systématiquement traduites par des interprètes en arabe, ourdou, pachtou, farsi, dari, bengali, et plusieurs autres langues. L’interprétariat a été assuré par les équipes de l’OIM, mais aussi par « des partenaires dont le Fonds des Nations Unies pour les populations, les ONG Save the Children, Danish Refugee Council, et Jesuit Refugee Service » indique Melisa Kjluca.

Une application mobile pour la Bosnie

Cette initiative est vouée à être renouvelée dans le futur, avec le même format, nous indique l’OIM. Elle s’inscrit dans le cadre de la Stratégie des Nations Unies pour la lutte antimines de 2019-2023. L’un des premiers objectifs, inscrit dans le document-cadre, inclut « les activités de réduction et d’atténuation des risques ». Il est question de prioriser les « populations les plus affectées et les groupes vulnérables », parmi lesquels, donc, les personnes exilées.

Dans leur dernier rapport annuel de progression, les Nations Unies indiquent mener des actions dans sept des dix pays classés « contamination massive de mines antipersonnel ». On retrouve parmi eux la Bosnie, mais aussi l’Afghanistan, le Cambodge, l’Irak, la Turquie, l’Ukraine ou encore le Yémen.

Il existe une application mobile, développée par le Centre d’action contre les mines et financée par l’Union Européenne, qui permet de localiser les emplacements des zones suspectes connues en Bosnie.

source :https://www.infomigrants.net/fr

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