Méditerranée : 75 personnes secourues par l’Ocean Viking, le Geo Barents termine le débarquement des rescapés à Augusta
L’Ocean Viking a porté secours, dans la nuit de dimanche à lundi, à 75 personnes qui se trouvaient à bord d’un canot pneumatique en détresse. De son côté, l’équipage du Geo Barents a pu reprendre, samedi, le débarquement des rescapés restant dans le port d’Augusta.
L’équipage rapporte également avoir lancé des recherches pour retrouver un bateau signalé par la plateforme Alarm phone mais ce dernier a été intercepté par les garde-côtes libyens. Les exilés ont été renvoyés en Libye où ils seront envoyés en détention.
Après six heures de débarquement, le navire s’était vu intimer l’ordre, jeudi, en fin de journée, de quitter le quai et l’aller jeter l’ancre au milieu du port, sans aucune explication. Après ce retournement de situation inhabituel et incompréhensible et plus de dix jours en mer, la situation s’était dégradée à bord du navire, vendredi matin. « Six rescapés ont sauté à l’eau depuis le Geo Barents ce matin, par désespoir, après 11 jours d’attente injustifiée depuis le premier sauvetage », avait annoncé l’ONG.
Le Geo Barents a secouru 470 personnes au cours de sept opérations de sauvetage, entre le 9 et le 12 mai, dans les zones de recherche et sauvetage libyenne et maltaise, en Méditerranée centrale.
La Méditerranée centrale reste une des routes migratoires les plus meurtrières au monde. Depuis le début de l’année, au moins 572 migrants ont péri en Méditerranée centrale en tentant de rejoindre l’Europe sur des embarcations de fortune, d’après les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). L’an dernier, ce chiffre s’élevait à 2 048. Et au total depuis 2014, ce sont près de 24 000 personnes qui sont mortes ou ont disparues en mer.
La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires (Ocean Viking, Sea Watch, Mare Jonio…) sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.