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L’UE prolonge jusqu’en 2027 la protection spéciale accordée aux réfugiés ukrainiens

Les Vingt-sept ont accepté de prolonger jusqu’en mars 2027 la protection accordée aux réfugiés ukrainiens dans l’Union européenne (UE). Ce statut particulier leur permet de travailler dans l’UE, d’accéder à un logement, de bénéficier du système de soins et de scolariser leurs enfants.

Les États européens ont approuvé vendredi 14 juin à l’unanimité la prolongation, jusqu’en mars 2027, de la protection accordée aux réfugiés ukrainiens dans l’Union européenne (UE).

Les Ukrainiens fuyant le conflit armé avec la Russie bénéficient depuis 2022 d’un statut unique qui leur permet de séjourner, de travailler et d’accéder à des aides au sein de l’UE. Ils sont actuellement 4,3 millions dans ce cas, répartis principalement en Allemagne, Pologne et République tchèque.

« Alors que la Russie continue de terroriser les civils ukrainiens par des frappes aériennes aveugles, l’UE continue de montrer sa solidarité avec le peuple ukrainien », a souligné le ministre de l’Intérieur polonais Tomasz Siemoniak, dont le pays occupe la présidence tournante du Conseil de l’UE.

11 000 dossiers d’asile d’Ukrainiens en France en 2024

En France, 85 000 Ukrainiens sont présents sur le sol national. C’est 30 fois moins qu’en République tchèque ou Pologne et 15 fois moins qu’en Allemagne.

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Mais avec plus de 11 000 dossiers d’asile déposés en 2024, les Ukrainiens sont nombreux à demander une protection internationale dans l’Hexagone – c’est quatre fois plus qu’en 2023. D’après le rapport annuel 2024 de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA) publié en mars, les Ukrainiens ont déposé 27 000 demandes d’asile dans l’UE en 2024, un chiffre en hausse de 90 % par rapport à 2023. Et presque la moitié des demandes ont été déposées en France.

Des discussions sont également engagées au sein des 27 États membres de l’Union pour « préparer une transition coordonnée pour sortir de la protection temporaire » des Ukrainiens, a ajouté Tomasz Siemoniak.

Les Ukrainiens, pas encore prêts à rentrer

Il s’agirait de pérenniser le statut de ceux restant dans l’UE et de préparer des premiers retours vers l’Ukraine quand la situation le permettra. Mais quand ? La guerre ne faiblit pas et les intentions de retour des Ukrainiens vers leur pays d’origine ont considérablement diminué au fil du temps. Celles-ci sont passées de 52 % en 2023 à 31 % en 2024, souligne l’AUEA pour l’asile.

Reste que plusieurs pays montrent des signes d’impatience. A commencer par la Pologne, longtemps soutien indéfectible de Kiev mais dont le nouveau président, le nationaliste Karol Nawrocki, a promis de réduire les avantages accordés aux réfugiés ukrainiens.

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L’Allemagne aussi commence à grincer des dents. Le gouvernement durcit de plus en plus sa politique migratoire et envisage de sabrer lui aussi dans les aides versées aux réfugiés ukrainiens.

Au-delà de la situation en Ukraine, l’exécutif européen subit une pression croissante pour durcir ses politiques migratoires, en raison de la poussée de la droite et de l’extrême droite à travers l’UE. La Commission européenne avance méthodiquement sur ces questions : elle a dévoilé au cours des derniers mois des mesures pour accélérer les expulsions d’étrangers en situation irrégulière et limiter les possibilités d’asile pour les ressortissants de certains pays.

Sources: infomigrants

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