Une opération de sauvetage a eu lieu en baie de Somme jeudi. Au total, 22 exilés ont été secourus, selon un communiqué de la préfecture. La veille, une centaine de migrants ont été ramenés sur les côtes de Calais par les autorités françaises.
C’est après avoir été averti de la présence d’une embarcation dans la baie de Somme que la préfecture a mobilisé ses effectifs et portée assistance à 22 migrants. Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez a dirigé ses bateaux de Fort-Mahon et Cayeux-sur-Mer pour cette opération.
A lire aussi
Regroupement familial, permis de séjour : Keir Starmer veut un système récompensant les réfugiés les plus méritants
Elles ont été ramenées au port du Hourdel pour y être prises en charge par les autorités terrestres.
Située entre le Touquet et Boulogne-sur-Mer, cette zone est bien plus au sud que Calais ou Dunkerque, points de départs habituels des traversées de la Manche.
De fait, le bras de mer à traverser est bien plus long. Il y a environ 100 km par cette voie, contre seulement 30km si l’on part de Calais. « Si avant, les migrants mettaient six ou huit heures pour aller de Calais à Douvres [port de débarquement des migrants en Angleterre, ndlr], désormais, ils partent de Berck, du Touquet… Ils doivent donc doubler, voire tripler, ce temps de trajet en mer », expliquait en juin 2024 à InfoMigrants Salomé Bahri de l’association Utopia 56.
La pression exercée par les forces de l’ordre autour de Calais et Dunkerque (plus au nord) pousse en effet les migrants à chercher d’autres voies de passage, notamment dans la baie de Somme.
Trois sauvetages mercredi
Si ces traversées depuis des lieux plus éloignés restent régulières, les départs depuis la région de Calais sont toujours majoritaires. Depuis mercredi 1er octobre, 100 personnes ont été secourues au large de la ville portuaire du nord de la France.
Selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar), 31 personnes en difficulté, dont une inconsciente, ont été prises en charge dans la nuit du mardi à mercredi. Le reste des occupants de l’embarcation a poursuivi sa route sous la surveillance des forces françaises.
A lire aussi
Le Royaume-Uni veut durcir les conditions d’obtention du titre de séjour permanent
Quelques heures plus tard, une autre opération a été déclenchée suite à l’alerte d’un naufrage. « Une vingtaine de naufragés ont regagné la terre par leurs propres moyens, où ils ont été pris en charge par les services de l’État. En mer, 55 naufragés ont été secourus », rapporte la préfecture. Les 55 personnes, dont plusieurs blessés légers, ont été débarquées sur le quai des Monitors, à Dunkerque.
Enfin, dans l’après-midi de mercredi, les autorités françaises ont « secouru 14 personnes ayant demandé assistance ». Elles ont débarquées au port de Boulogne-sur-Mer tandis que le reste des occupants de l’embarcation a poursuivi sa route.
Malgré les mesures prises ces derniers mois et l’accord conclu entre la France et le Royaume-Uni sur le renvoi de migrants arrivés illégalement outre-Manche par « small-boats », les arrivées côté anglais ne diminuent pas. Depuis lundi 27 septembre, plus de 2 000 personnes, à bord de 30 canots, sont parvenues à atteindre les côtes britanniques en traversant la Manche.
Et entre le 1er janvier et le 1er octobre, 34 225 migrants sont arrivés au Royaume-Uni par cette route maritime. Un chiffre en nette hausse par rapport aux 25 244 personnes recensées durant la même période l’année dernière.
Sources: infomigrants
