La France a confirmé qu’elle allait lancer dans les prochaines semaines des missions d’identification des demandeurs d’asile au Tchad et au Niger. Le président français Emmanuel Macron en a fait l’annonce ce 9 octobre. Au total, 10 000 réfugiés seront ainsi acceptés lors des deux prochaines années, dont 3 000 en provenance du Tchad et du Niger.
L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) sera chargé d’identifier ceux qui peuvent prétendre au droit d’asile au Niger et au Tchad.
L’OFPRA travaillera à partir des listes établies par le Haut-commissariat pour les réfugiés de l’ONU (HCR). Le HCR fonctionnera donc main dans la main avec la France, comme l’a précisé le 9 octobre le président français Emmanuel Macron.
« Le rôle du HCR est indispensable dans le cadre de ce que nous avons acté ici même le 28 août dernier, processus dans lequel nous souhaitons pouvoir, sur liste fermée du HCR, mieux prévenir la situation depuis le Niger et le Tchad pour éviter un afflux supplémentaire de personnes en situation de demander l’asile ou de déplacés ou de migrants économiques », a expliqué le chef d’Etat.
Pas de « hotspots » en Libye
« Cette volonté demeure la nôtre et les choses progressent en ce sens, a-t-il poursuivi. Nos discussions avec le Niger et le Tchad ont permis des réalisations extrêmement concrètes ces dernières semaines. Dans les prochaines semaines, les premières opérations seront conduites dans ce cadre avec une coopération dont je me félicite entre l’OFPRA et le HCR ».
La première mission de l’OFPRA débutera fin octobre au Niger. Aucune date précise n’a encore été fixée pour le Tchad. Au total, Paris se dit prêt à accueillir d’ici deux ans 3 000 réfugiés en provenance de ces deux pays.
Le HCR évalue pourtant à plus de 90 000 le nombre de personnes vulnérables ayant besoin d’un transfert au Tchad et au Niger. La question est maintenant de savoir si la France respectera son engagement, ce qu’elle n’a pas toujours fait dans un passé récent en matière d’accueil des réfugiés.
En revanche, l’idée d’installer des centres d’accueil en Libye est pour l’heure abandonnée en raison de l’insécurité qui règne sur place.
Sources : rfi.fr