Depuis le début de l’année, les traversées de la Manche ont nettement diminué…
La préfecture du Pas-de-Calais se félicite d’une baisse significative des traversées illégales de la Manche depuis le début de l’année. La préfecture de la Manche, chargée entre autres de surveiller la mer, confirme aussi ce ralentissement. Selon elles, le plan d’action entre la France et le Royaume-uni pour lutter contre les traversées illégales – en renforçant les surveillances des plages notamment – a porté ses fruits.
La préfecture du Pas-du-Calais s’est félicitée jeudi 4 avril d’une baisse en 2019 des tentatives de traversées de la Manche par des migrants qui souhaitent se rendre en Grande-Bretagne à bord de petits bateaux. « Depuis le début de l’année et la mise en œuvre du plan [entre la France et l’Angleterre, ndlr], le nombre de traversées » de migrants parvenus à se rendre en Grande-Bretagne en bateau a « nettement baissé ».
Le préfet Fabien Sudry d’avancer des chiffres. « Il y a eu 39 [traversées] d’octobre a décembre 2018 » contre « 23 sur les trois premiers mois 2019 ». Cela représente 286 personnes sur les trois derniers mois 2018 contre 200 environ sur les trois premiers mois de 2019. « Il y en a toujours malheureusement mais on note un ralentissement très net », a-t-il insisté.
La police aux frontières utilise des #drones lors d’une patrouille des plages de #Tardinghen près de #Calais pour lutter contre une recrudescence du nombre de passages illégaux de la Manche entre la #France et la #GrandeBretagne par des migrants et des réfugiés.#Europe #Brexit09:48 – 5 avr. 2019Voir les autres Tweets de Rebecca RambarInformations sur les Publicités Twitter et confidentialité
Un constat partagé par la préfecture de la Manche et de la mer du Nord – qui gère donc uniquement la zone maritime, et pas le littoral. « Le dispositif à terre a été renforcé et nous constatons aujourd’hui une baisse des traversées », a expliqué à InfoMigrants Ingrid Parrot, porte-parole de la préfecture. « On intervient moins en mer. À la fin de l’année dernière, on devait faire face à un ‘événement’ tous les jours. Il y avait soit un sauvetage à mener, soit une embarcation vide repérée près des côtes anglaises… Chaque jour, il se passait quelque chose. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas ».
Un accord entre la France et l’Angleterre a été signé au mois de janvier 2019 pour lutter contre les traversées illégales de la Manche. Pour mener à bien cette politique, de nouveaux matériels ont été dédiés à la surveillance du littoral (lunettes infrarouge, caméras, motocross, hélicoptère…).
Fin mars, la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé avoir également recours aux drones pour appuyer des patrouilles terrestres le long du littoral du Pas-de-Calais. Le but : aider à repérer les départs nocturnes. « L’avantage de ces moyens, c’est qu’on gagne beaucoup de temps », avec les drones notamment qui permettent de mieux « repérer » le matériel », a expliqué à l’AFP le colonel Bertin Malhet, du groupement de gendarmerie départemental.
Traverser la Manche sur de petites embarcations représente « un énorme danger », rappelle Ingrid Parrot. En effet, la densité du trafic, les courants importants, les hauts fonds, le vent permanent et la température de l’eau rendent la traversée de la Manche très difficile et extrêmement dangereuse. « Nous avons fait face à de nombreux cas d’hypothermie ».
La voie maritime est généralement empruntée par les Iraniens et les Irakiens, rappelle le préfet Fabien Sudry.
Sources : infomigrants.net