Le Croissant rouge Libyen a annoncé avoir retrouvé mercredi les corps de quatre enfants sur une plage à l’ouest de la capitale libyenne Tripoli, à la suite du naufrage de leur embarcation.
Les drames de l’immigration n’épargnent pas les plus jeunes. Les corps de quatre enfants migrants âgés de cinq à dix ans ont été retrouvés mercredi 16 décembre sur une plage à l’ouest de la capitale libyenne Tripoli, a annoncé le Croissant rouge libyen.
« Nous avons été informés de la présence d’une embarcation en train de couler en haute mer avec 30 personnes à bord » dans la région de Zawiya, à 45 km à l’ouest de Tripoli, a dit à l’AFP Hassan Mokhtar al-Bey, du Croissant rouge.
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Les sauveteurs ont « d’abord découvert les corps de trois enfants sur la côte près de la localité d’al-Motred » près de Zawiya « puis un quatrième près de la raffinerie de Zawiya », à quelques kilomètres plus à l’ouest, a-t-il ajouté.
Les recherches continuent pour retrouver d’autres corps
Le sort des autres passagers, leurs nationalités ou leur point de départ n’étaient pas connus mercredi.
« Les dépouilles ont été transférées à la morgue de Zawiya », a ajouté Hassan Mokhtar al-Bey, précisant que son équipe allait « continuer les recherches » car « d’autres corps allaient sûrement être rejetés par la mer en fin de journée ».
La Libye est un point de départ vers le continent européen pour de nombreux migrants originaires d’Afrique subsaharienne ou du Moyen-Orient. Depuis le début de l’année plus de 700 exilés sont morts en tentant de rejoindre les côtes européennes au départ de la Libye.
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Malgré les dangers d’une traversée de la Méditerranée à bord d’embarcation de fortune, des centaines de personnes – dont des enfants – quittent chaque année les côtes libyennes dans l’espoir de rejoindre l’Italie, à quelque 300 kilomètres de là.
La plupart sont interceptés en mer par les garde-côtes libyens, comme le prévoit un accord conclut avec l’Union européenne. Les personnes migrantes sont alors envoyées en centre de détention où elles sont régulièrement victimes de violences, de travail forcé et d’extorsions.
Mercredi soir, 126 personnes migrantes, dont 28 enfants ont par ailleurs été interceptées en mer. « Elles ont toutes été placées en détention », a dénoncé jeudi dans un tweet Safa Msehli, porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Sources : https://www.infomigrants.net/