Quarante-neuf migrants, dont une majorité de Vietnamiens, ont été secourus mercredi matin au large de la Belgique. L’embarcation serait partie des côtes françaises dans l’espoir de rejoindre le Royaume-Uni.
Les autorités belges ont secouru mercredi 19 mai, dans la matinée, 49 migrants à bord d’une embarcation pneumatique en détresse dans la Manche. Parmi eux, se trouvaient 44 personnes d’origine vietnamienne et cinq Kurdes, a indiqué dans un communiqué le parquet de Bruges, dans le nord-ouest de la Belgique.
Le signalement d’une embarcation en difficulté a été reçu peu après 7h heures locales, précise le parquet. « Apparemment, il y avait de l’eau dans le bateau, mais tout le monde était encore à bord », a-t-il ajouté.
L’opération a nécessité le déploiement d’un hélicoptère pour repérer le bateau.
Ouverture d’une enquête pour trafic d’êtres humains
Ramenés sur le rivage à Zeebruges, les naufragés « étaient en bonne santé, mais certains présentaient de légers signes d’hypothermie », a précisé le parquet. Ils seront remis à l’Office des étrangers, le service chargé d’enregistrer les demandes d’asile en Belgique.
Une enquête pour trafic d’êtres humains a été ouverte et confiée notamment à la police judiciaire fédérale de Flandre occidentale. Les enquêteurs analyseront, entre autres éléments, le contenu des téléphones portables.
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« D’après les premières constatations, on soupçonne que le bateau est parti des côtes françaises, mais l’enquête devra le déterminer », indique encore le parquet.
La police belge intercepte régulièrement autour du port de Zeebruges des migrants cherchant à franchir la Manche cachés dans des remorques de camions. Les opérations de sauvetage en mer sont en revanche moins fréquentes.
Filières organisées
En octobre 2019, les corps sans vie de 39 migrants vietnamiens avaient été découverts à bord d’une remorque dans la zone industrielle de Grays, à l’est de Londres. L’enquête a établi que les migrants avaient été pris en charge dans le nord de la France et avaient transité par le port de Zeebruges. Les victimes étaient mortes d’asphyxie et d’hyperthermie, en raison de la chaleur et du manque d’oxygène dans l’espace clos du conteneur.
Des enquêtes ont été ouvertes en France, en Belgique, au Royaume-Uni et au Vietnam, où un procès s’est tenu en 2020 aboutissant à la condamnation de deux figures clés du trafic.
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Récemment des migrants vietnamiens étaient hébergés dans un campement de Grande-Synthe, dans le Nord de la France. Une centaine d’entre eux en avaient été évacués le 6 mai lors d’une opération de « mise à l’abri », a déclaré mercredi la mairie de cette commune proche de Dunkerque.
Les autorités municipales ont précisé que des migrants vietnamiens en route vers l’Angleterre affluent de manière récurrente sur le littoral, dans le cadre de filières organisées qui font d’abord passer ces populations par avion jusqu’à Moscou, avant un acheminement par voies terrestres.
Sources : https://www.infomigrants.net/