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Frontière franco-espagnole : un migrant porté disparu dans le fleuve Bidassoa

Les autorités du Pays basque espagnol ont indiqué, dimanche, qu’une personne –probablement un exilé – était portée disparue après avoir tenté de franchir le fleuve Bidassoa, entre l’Espagne et la France, samedi.

Nouveau drame à la frontière entre la France et l’Espagne. Une personne est portée disparue après avoir tenté de traverser le fleuve Bidassoa, qui marque la frontière entre les deux pays, ont annoncé, dimanche 13 mars les autorités du Pays basque espagnol.

Samedi, « trois personnes ont sauté dans le fleuve Bidassoa et seuls deux ont réussi à le traverser. C’est pourquoi les équipes de recherches ont été activées et un sac à dos a été retrouvé » dans la ville espagnole d’Irun, a indiqué le gouvernement du Pays basque espagnol dans un communiqué.

« Tout semble indiquer » qu’il s’agit d’une personne migrante, a affirmé le responsable des sujets migratoires de cette région du nord de l’Espagne, Xabier Legarreta, sans donner plus d’éléments sur son origine et son identité. « Dans les prochaines heures, nous allons sûrement devoir affronter la face la plus sombre et la plus dramatique de la migration » clandestine, a-t-il déploré devant la presse.

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Les opérations de recherches ont été lancées, samedi, vers 18h, et ont duré jusqu’à dimanche soir, avant de reprendre lundi, selon le service d’urgence du Pays basque espagnol.

Côté espagnol, trois bateaux et un hélicoptère ont été déployés, avec le soutien des pompiers français des Pyrénées atlantiques. Du côté français de la frontière, le président de la Communauté d’agglomération du Pays basque et maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray, a appelé dans un communiqué « à prendre des mesures urgentes pour sécuriser les parcours des personnes migrantes ».

« Plus de policiers que de voyageurs »

La traversée de la Bidassoa est de plus en plus empruntée à mesure que les contrôles policiers ont été renforcés sur terre. « Ici il y a plus de policiers que de voyageurs », avait assuré un passant à InfoMigrants, en juin 2021, à la frontière franco-espagnole. Sur le pont Saint-Jacques, qui sépare la ville espagnole d’Irun à la française Hendaye, « les personnes étrangères ont beaucoup de mal à passer », avait observé ce Français.

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D’après Émilie Pesselier, coordinatrice des frontières intérieures pour l’Anafé, « les effectifs des autorités aux frontières intérieures françaises sont beaucoup plus importants, nous le voyons sur le terrain », avait-elle affirmé à InfoMigrants. Le dispositif mis en place au nom de la lutte contre le terrorisme « engendre plutôt, dans les faits, la multiplication des contrôles discriminatoires, sur des personnes qui ont des droits ».

Plusieurs accidents sont survenus en 2021. Trois migrants, dont un Ivoirien et un Guinéen, se sont noyés dans la Bidassoa. Et, en octobre, trois Algériens sont morts percutés par un train à Ciboure, à quelques kilomètres de la frontière, pour échapper eux aussi à des contrôles de police.

En 2021, le nombre de non-admissions à la frontière franco-espagnole dans le département des Pyrénées-Atlantiques, a bondi de 120% par rapport à 2020 (13 164 contre 5 976), selon la préfecture.

Parmi ces migrants, plus de la moitié sont originaires des pays du Maghreb, et un tiers de pays francophones d’Afrique subsaharienne (Mali, Guinée, Côte d’Ivoire, Sénégal), indiquent les autorités françaises.

Source: https://www.infomigrants.net

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