Au moment de l’invasion russe en Ukraine, nombre d’étudiants étrangers, et notamment africains, se sont rabattus sur la France pour poursuivre leurs études dans un contexte sûr. Mais un an plus tard, certains sont partis, découragés par les difficultés administratives pour obtenir un titre de séjour étudiant et l’impossibilité de s’inscrire dans des universités. Une sentiment de désillusion partagé par ceux qui ont pu mettre leur statut en règle.
Lorsque Firuzeh (le prénom a été modifié à la demande de l’intéressée) est arrivée en France après avoir quitté l’Ukraine en mars 2022, elle n’en a pas cru ses yeux. Après avoir été hébergée dans un premier temps dans un centre d’accueil d’urgence dans le sud de Paris, cette étudiante iranienne qui fuyait les bombardements sur Kiev s’est retrouvée dans un hôtel quatre étoiles près de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le Zenitude Relais & Spa. Piscine, chambres confortables, généreux chèques pour les dépenses alimentaires… Firuzeh, âgée alors de 32 ans, est choyée, au même titre que d’autres femmes autour d’elle, toutes ukrainiennes. « C’était super », se souvient-elle.
À l’époque, Firuzeh est vue par les autorités françaises comme une victime de la guerre qui vient d’éclater après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022. Mais au bout d’un mois, la Croix Rouge demande à la rencontrer. « On m’a dit que je ne remplissais pas les critères pour bénéficier du statut de protection [temporaire] et qu’il fallait que je me débrouille autrement », raconte l’Iranienne, qui partage désormais une chambre de 7m2 dans un appartement en Normandie avec une autre personne.
Sources :www.infomigrants.net