Le navire Geo Barents de Médecins sans Frontières, le Humanity One de l’association SOS Humanity et l’Ocean Viking affrété par SOS Méditerranée attendent l’autorisation de débarquer au total 985 migrants secourus en Méditerranée.
Après plus d’une quinzaine de sauvetages en Méditerranée, 985 exilés, dont des centaines de mineurs et d’enfants, attendent à bord de navires humanitaires d’ONG d’être autorisés à débarquer en Europe.
Le Geo Barents, navire affrété par l’association Médecins sans Frontières (MSF) attend depuis cinq jours la désignation d’un port pour débarquer 572 rescapés secourus lors de nombreux sauvetages. Le 27 octobre, l’ONG a notamment porté secours à quatre embarcations dans la zone de recherche et de secours maltaise en l’espace de seulement quatre heures.
À bord du navire Humanity One, de l’ONG SOS Humanity, se trouvent 179 rescapés en mer depuis maintenant plus d’une semaine. “Nous avons maintenant à bord un bébé de sept mois et plus de cent mineurs isolés, qui souffrent des pires conditions psychologiques”, explique dans une vidéo publiée sur Twitter un représentant de l’ONG.
“Les survivants du deuxième sauvetage nous ont dit que, dans leur première nuit en mer, ils avaient perdu au moins six personnes”, ajoute-t-il : “ils présentent des signes de dissociation, des images intrusives, des pensées confuses et des insomnies.” L’ONG déclare avoir envoyé aux autorités italiennes et maltaises 11 demandes d’autorisation de débarquer les rescapés, sans réponse.
Blocages “discriminatoires et inacceptables”
L’Ocean Viking affrété par SOS Méditerranée abrite, lui, 234 personnes secourues lors de six opérations entre le 22 et le 26 octobre. Ils attendent un port pour débarquer depuis plus de 11 jours.
“Les blocages toujours plus importants auxquels sont confrontés les navires de sauvetage dans cette zone maritime depuis 2018 sont discriminatoires et inacceptables”, a déclaré dans un communiqué, mardi 1er novembre, Xavier Lauth, directeur des opérations de SOS Méditerranée.
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Même si les navires humanitaires sillonnent la Méditerranée centrale, cette route migratoire reste extrêmement périlleuse. Depuis le début de l’année, plus de 1 200 migrants ont péri dans ces eaux en tentant de rejoindre l’Europe, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM). Et depuis 2014, date des premiers recensements de l’agence onusienne, on compte plus de 25 000 morts et disparus dans cette zone maritime.
Sources : www.infomigrants.net