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Pays basque : les trois migrants fauchés par un train étaient bien Algériens

Les trois sans-papiers fauchés par un train le 12 octobre dernier à Ciboure, non loin de Saint-Jean-de-Luz, dans le Pays Basque ont été formellement identifiés. Il s’agit bien de trois Algériens âgés de 21, 23 et 30 ans. Les corps seront rapatriés en Algérie.

Le drame avait eu lieu à 5h30, le mardi 12 octobre. Trois jeunes hommes avaient été fauchés de plein fouet par un TER à Ciboure, non loin de Saint-Jean-de-Luz, dans le Pays basque. Le train circulait à 92 km/h. Une quatrième personne, « gravement touchée aux membres inférieurs et à l’abdomen » avait été emmenée au centre hospitalier de la Côte Basque.

Cinq personnes au total se trouvaient sur les lieux de l’accident. Le 5e migrant a été interpellé quelques jours après le drame lors d’un contrôle de police. Il a affirmé s’être réveillé un peu avant les autres et s’être écarté au passage du TER. Il a pris la fuite après avoir assisté à la scène.

Corps rapatriés en Algérie

Deux semaines après le drame, les victimes ont donc été formellement identifiés. Il s’agit bien de trois Algériens. Ils étaient âgés de 21, 23 et 30 ans. D’après les recherches effectuées par Marie Cosnay, une écrivaine basque engagée en faveur des migrants, deux des trois jeunes hommes s’appelaient Mohamed Kemal et Fayçal Hamadouche. Elle n’est pas encore parvenue à identifier le troisième.

Le parquet de Bayonne a indiqué que les corps seront rapatriés en Algérie.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le groupe avait emprunté les voies ferrées pour échapper à d’éventuels contrôles de police. Et puis, les quatre hommes, très fatigués ce soir-là, s’étaient arrêtés pour se reposer et s’étaient endormis. Sur ce tronçon peu éclairé, et où aucun train ne circule entre 22h30 et 5h, ils n’ont ni vu ni entendu le TER arriver.

Enquête bientôt close

L’enquête, ouverte pour recherche des cause de la mort, est bientôt close, a également précisé le parquet.

Depuis plusieurs mois, de nombreux migrants venus d’Espagne passent désormais par le Pays basque pour continuer leur route plus au nord de l’Europe. Nombre d’entre eux tentent de rejoindre la France en traversant le fleuve de la Bidassoa, frontière naturelle entre Irun, côté espagnol, et Hendaye, côté français.

Avec pour certains, une issue dramatique. Le 22 mai, Yaya Karamoko, un Ivoirien de 28 ans, s’est noyé dans la Bidassoa, près de la rive espagnole. Tout comme Abdoulaye Koulibaly, un migrant guinéen de 18 ans, lui aussi mort noyé dans le fleuve le 8 août dernier. Il avait opté pour cette voie afin « d’éviter les contrôles policiers réguliers entre Irun et Hendaye », affirme le journal Ouest-France.

Entre le 1er janvier et le 6 septembre 2021, un peu plus de 6 000 migrants ont débarqué en Espagne depuis l’Algérie, selon les chiffres du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

source : https://www.infomigrants.net/

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