Quatre jours après le séisme en Turquie et en Syrie, le bilan humain continue de s’alourdir, dont beaucoup de déplacés
Le bilan du séisme de lundi a dépassé, jeudi, les 16 000 morts. Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver des survivants sous les décombres. De très nombreuses personnes déplacées par le conflit en Syrie figurent parmi les victimes de la catastrophe.
Le bilan des séismes survenus en Turquie et en Syrie a dépassé, jeudi 9 février, les 16 000 morts, selon les derniers bilans officiels. Quelque 12 873 personnes sont décédées en Turquie et 3 162 en Syrie, selon les autorités et des sources médicales, portant à 16 035 le nombre total de victimes.
Parmi ces victimes se trouvent de très nombreux déplacés. « Nous ne connaissons pas le nombre exact de réfugiés touchés et il se peut que nous ne le sachions pas avant quelques jours, mais nous craignons que le nombre soit important étant donné que l’épicentre du séisme était proche de zones à forte concentration de réfugiés », a averti l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), mardi.
Dans les dix provinces turques touchées, plus de 1,7 million des 15 millions d’habitants sont des réfugiés syriens.
La Syrie compte six millions de personnes ayant dû quitter leur foyer. Ces populations ont fui diverses villes contrôlées par le régime pour se réfugier dans le nord du pays, en particulier dans le gouvernorat d’Idlib, où vivent deux millions de réfugiés, parfois dans des camps.
Le pays compte par ailleurs 12 camps de réfugiés palestiniens, hébergeant environ 438 000 personnes. Trois d’entre eux se trouvent dans le nord du pays, touché par le séisme : le camp de Lattaquié et ceux de Neirab et Ein El Tal (également appelé Handarat) à l’extérieur d’Alep. « Nous considérons que 57 000 réfugiés palestiniens ont été touchés parce qu’ils vivent dans les camps au nord », a déclaré une porte-parole de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Tamara Alrifai, en visioconférence.
« Coup de massue »
Ce séisme est un « véritable coup de massue » pour la population de Turquie et les personnes déplacées dans la région, notamment les Syriens, a estimé le HCR, qualifiant la situation de « tragique ».
La plupart des réfugiés syriens en Turquie vivent parmi la population locale « dans les mêmes bâtiments qui se sont effondrés ». Seuls 47 000 vivent dans sept camps d’hébergement temporaire dans les dix provinces touchées par le séisme. « Ces camps pourraient être utilisés comme lieu de transfert des victimes du tremblement de terre », a estimé Philippe Leclerc, représentant du HCR en Turquie.
Sources : www.infomigrants.net