Trois migrants sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation survenu dans la nuit de mardi à mercredi au large de l’île italienne de Lampedusa. Une quarantaine de personnes, dont six femmes, ont par ailleurs été secourues par les garde-côtes.
Une semaine après le terrible naufrage près de la Grèce où des centaines de migrants ont disparu et plus de 80 corps ont été repêchés, un nouveau drame s’est produit, cette fois au large des côtes italiennes.
>> À (re)lire : « Je n’ai plus le même rapport à la Méditerranée » : les militants d’Alarm Phone en première ligne face aux naufrages de migrants
Selon la presse locale, une embarcation de six mètres de long a coulé dans la nuit de mardi 20 à mercredi 21 juin près de Lampedusa. Les garde-côtes ont pu secourir 44 migrants, dont six femmes, originaires d’Afrique subsaharienne, du Soudan et d’Algérie. D’après les témoignages des rescapés, au moins trois personnes ont disparu dans l’accident.
Le canot avait quitté Sfax, dans le centre-est de la Tunisie, lundi soir vers 21h. Pour traverser la Méditerranée, et rejoindre Lampedusa à environ 150 km des côtes tunisiennes, les exilés ont affirmé avoir déboursé plus de 500 euros.
L’île italienne a vu ces derniers jours un afflux de migrants venus du nord de l’Afrique. Pour la seule journée de mardi, 564 exilés, répartis sur 14 embarcations, ont débarqué à Lampedusa. Le seul centre d’accueil compte plus de 600 personnes.
Près de 58 000 arrivées à Lampedusa
Le hotspot de Lampedusa, longtemps sous le feu des critiques pour ses conditions de vie déplorables, est désormais géré par la Croix-Rouge italienne. L’association s’est engagée à « restaurer la dignité » des exilés accueillis dans la structure.
« Nous sommes ici à la porte de l’Europe. Notre mission sera évidemment de rendre à ceux qui arrivent en Italie une dignité qui a souvent été bafouée », avait déclaré début juin Ignazio Schintu, un responsable de la Croix-Rouge.
>> À (re)lire : Italie : Lampedusa va porter sa capacité d’accueil à 1 250 places
Lampedusa est en effet le point d’entrée de l’Union européenne pour des milliers de migrants venus de Tunisie ou de Libye. Depuis janvier, près de 58 000 personnes sont arrivées sur l’île, contre un peu plus de 21 000 à la même période de 2022, selon les chiffres du ministère italien de l’Intérieur.
Mais d’autres ont moins de chances. La traversée de la Méditerranée centrale est extrêmement risquée. La route migratoire la plus meurtrière au monde a déjà vu cette année périr plus de 1 000 exilés en tentant d’atteindre l’Europe, d’après l’Organisation internationale des migrations (OIM). Et depuis 2014, date des premières statistiques, ce sont plus de 21 000 personnes qui sont mortes noyées dans cette zone maritime.
Sources :https://www.infomigrants.net/