Le ministère de l’Intérieur chypriote a annoncé, lundi, l’expulsion prochaine de 17 migrants soupçonnés d’entretenir des liens avec des groupes extrémistes ou impliqués dans des actes de terrorisme. Leur nationalité n’a pas été précisée.
Dix-sept migrants soupçonnés d’activités terroristes ou d’appartenance à un groupe extrémiste seront expulsés de Chypre dans les prochaines semaines, a annoncé, lundi 25 mai, le ministère de l’Intérieur de cette petite île européenne située dans l’extrémité est du bassin méditerranéen.
Ces 17 hommes sont actuellement détenus dans un centre de rétention pour migrants. Leur expulsion interviendra lorsque le trafic commercial aérien, interrompu depuis la fin mars pour cause de confinement lié au coronavirus, aura repris à Chypre, a indiqué le ministère dans une déclaration à l’agence Associated Press.
Le ministère a également précisé avoir travaillé avec Europol et Interpol dans cette affaire, ainsi qu’avec les autorités de plusieurs pays, sans indiquer lesquels. La nationalité des concernés n’a pas non plus été dévoilée, ni le ou les groupe(s) terroriste(s) au(x)quel(s) ils sont soupçonnés d’appartenir.
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Près de 3 000 migrants sont arrivés à Chypre entre le 1er janvier 2020 et le début du confinement décrété fin mars dans ce pays qui compte à peine plus d’un million d’habitants. Selon le gouvernement chypriote, il s’agit du pays dénombrant la plus grande proportion de demandeurs d’asile par habitant en Europe.
En 2019, le nombre de demandes d’asile en attente a atteint les 34 000, soit 3,8 % de la population, selon le ministère de l’Intérieur. Le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) estime qu’il faut actuellement entre trois et cinq ans pour qu’une demande soit instruite à Chypre.
Sources : https://www.infomigrants.net/