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Algérie : 10 corps de migrants retrouvés noyés, 500 autres interceptés en mer

Les garde-côtes algériens ont repêché dix corps et intercepté près de 500 migrants qui se trouvaient à bord de plusieurs embarcations clandestines au large des côtes algériennes entre les 15 et 19 septembre, selon un récent bilan des autorités.

Dix corps sans vie et 485 interpellations en mer en cinq jours : c’est un lourd bilan qu’a communiqué le ministère de la Défense algérien, lundi 21 septembre. Les garde-côtes ont arraisonné ces migrants clandestins entre les 15 et 19 septembre derniers, au large des côtes orientales et occidentales de l’Algérie, lors de 42 opérations distinctes, précise le ministère dans un communiqué.

Malgré la dangerosité de la traversée de la Méditerranée et une loi algérienne prévoyant des peines allant jusqu’à six mois d’emprisonnement pour les clandestins, les candidats à l’exil n’ont jamais été aussi nombreux ces dernières années. Chômage, aspiration à une vie meilleure, violences familiales ou encore mal-logement : les causes du départ sont multiples pour les « harraga » algériens. Ce terme se réfère à la pratique des jeunes clandestins qui brûlent souvent leurs papiers en arrivant à destination, afin d’éviter d’être rapatriés.

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Selon les derniers chiffres de l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex, 5 225 Algériens ont emprunté la route de la Méditerranée occidentale et 865 celle de la Méditerranée centrale durant les huit premiers mois de l’année 2020. Mais ces statistiques sont largement sous-estimées, selon certains spécialistes des questions d’immigration clandestine.

C’est le cas de Kouceila Zerguine, un avocat basé à Annaba, une ville côtière du nord-est de l’Algérie, qui estimait déjà en juin dernier que les chiffres réels du nombre de migrants clandestins doivent être « multipliés par 20 » pour prendre en compte ceux qui ont réussi leur traversée.

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Lors d’une récente visite de la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, les autorités algériennes ont réaffirmé que leur pays « assume ses responsabilités et prend les décisions qui s’imposent à ce sujet ».

Sources : www.infomigrants.net

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