Un jeune garçon est décédé en mer Egée, au large de l’île grecque de Samos, suite au naufrage du canot sur lequel il se trouvait. Vingt-quatre autres personnes, qui se trouvaient dans la même embarcation, ont, elles, pu être secourues par les garde-côtes grecs dimanche ou ont pu rejoindre l’île à la nage.
Le corps d’un jeune garçon a été retrouvé dimanche matin sur les côtes de l’île grecque de Samos après le naufrage d’une embarcation de migrants, ont annoncé les garde-côtes dans un communiqué. Son âge n’a pas été communiqué.
Le père de l’enfant, un Afghan de 25 ans, a été arrêté pour « mise en danger d’un mineur », selon l’agence de presse grecque ANA. Il n’était pas clair, lundi matin, si cet Afghan était lui aussi présent dans l’embarcation.
Les autres passagers de ce canot, qui avaient été portés disparus dans un premier temps, ont quant à eux été retrouvés. Sept migrants ont été repêchés en vie dimanche soir sur la côte sud de l’île, selon les garde-côtes grecs.
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Auparavant, dix autres personnes avaient été secourues non loin et six autres migrants avaient réussi à rejoindre les côtes de Samos en nageant. Une femme rescapée avait également été retrouvée près du lieu du naufrage, selon l’agence ANA, en même temps que le corps de l’enfant.
« Au total, 24 migrants et le corps d’un garçon mineur ont été retrouvés », ont affirmé les garde-côtes grecs. Un Afghan âgé de 23 ans suspecté d’être le passeur par les autorités grecques, a par ailleurs été arrêté, rapporte l’agence ANA.
« Des personnes continuent de mourir aux frontières de l’Europe »
Au lendemain de la tragédie, des ONG se sont émues de la mort de cet enfant. « Nous sommes en 2020 et des personnes continuent de mourir aux frontières de l’Europe », s’est indignée l’organisation Médecins Sans Frontières.
Samos, l’une des cinq îles égéennes qui disposent d’un centre d’identification et de réception où les migrants sont censés rester le temps de l’étude de leur demande d’asile, est en effet une porte d’entrée vers l’Europe.
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« Cette nouvelle tragédie montre la nécessité urgente de trouver des voies sûres et légales » permettant aux demandeurs d’asile de rejoindre l’Europe, a estimé pour sa part le Conseil européen pour les réfugiés et les exilés.
Durant les neuf premiers mois de 2020, 12 289 migrants sont arrivés sur les îles grecques contre 44 734 sur la même période l’an dernier. Une fois à Samos, des milliers de migrants s’entassent dans des conditions sordides dans le camp de Vathy, conçu pour 648 personnes mais où 3 874 demandeurs d’asile vivent actuellement.
Sources : www.infomigrants.net