Athènes accuse Ankara de ne pas faire suffisamment d’efforts pour empêcher le départ de migrants après le naufrage meurtrier ce mardi d’une embarcation de migrants au large des côtes grecques, en provenance de Turquie.
Avec notre correspondant à Athènes, Joël Bronner
« Les autorités turques doivent faire davantage pour empêcher, au départ, l’exploitation de migrants par des groupes criminels. Jamais ces traversées ne devraient même pouvoir se produire. » Voilà pour la réaction, sur Twitter, du ministre grec des Migrations, à la suite du naufrage qui a coûté la vie à quatre enfants « âgés de 3 à 14 ans » au large de l’île de Chios, voisine de la Turquie.
Notis Mitarakis avait auparavant souligné « les efforts des garde-côtes grecs » venus en aide aux 22 autres personnes, également présentes à bord de cette petite embarcation surchargée, appelée « dinghy ». Des conditions météos difficiles, conjuguées au nombre élevé de passagers, par ailleurs dénués de gilets de sauvetage, seraient à l’origine de l’accident et du décès des enfants.
En 2015 et 2016, lors de l’afflux de demandeurs d’asile et de migrants, la Grèce a été la principale porte d’entrée de l’Europe. Le nombre d’arrivées a cependant baissé de manière drastique ces deux dernières années, en partie en raison du durcissement de la politique migratoire grecque et des refoulements mis en place de manière officieuse.
Cette année, selon le décompte du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), environ 2 500 personnes ont effectué la traversée entre la Turquie et les îles grecques de la mer Égée.
Avec près de 4 millions de personnes sur son sol, dont une majorité de Syriens, la Turquie est de son côté le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde.
source : https://www.infomigrants.net/