Pour la 10e année consécutive, le nombre de personnes déplacées dans le monde a augmenté. Le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU fait ce constat alarmant : fin 2021 plus de 89 millions de personnes avaient dû quitter leur foyer sous la contrainte des guerres, des persécutions, des pénuries ou des violations des droits humain. Le rapport attire notamment l’attention sur les déplacements forcés des populations en Afghanistan.
Près de six millions d’Afghans ont été contraints de quitter leur foyer, selon un rapport du HCR. Après la Syrie, le Venezuela, l’Afghanistan est le troisième pourvoyeur de déplacés externes. Mais le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés s’inquiète aussi de la situation à l’intérieur du pays et appelle la communauté internationale à ne pas l’oublier. Céline Schmitt, porte-parole de l’agence onusienne :
« Il y a plus de 3,5 millions d’Afghans qui sont déplacés à l’intérieur du pays avec là aussi des besoins humanitaires qui sont très pressants parce qu’une partie de cette population dépend des aides humanitaires, mais aussi fait face à des défis pour avoir un repas par jour. Donc il y a un vrai appel au niveau international pour ne pas oublier l’Afghanistan et ne pas oublier les réfugiés qui sont dans les pays voisins. Il faut là aussi travailler pour trouver des solutions. »
Soutenir financièrement les pays voisins est essentiel de façon générale, explique le HCR. Plus de 72% des déplacés restent dans les pays limitrophes du leur. Or, une très grande majorité de ces pays sont des États à faibles revenus. Mais les solutions passent aussi par la réinstallation des déplacés les plus fragiles dans des pays occidentaux. Le HCR estime à 1,4 million le nombre de déplacés ayant besoin d’une telle prise en charge.
Parmi les autres situations évoquées par le rapport de l’agence onusienne, il y a les nombreux déplacements liés à la guerre en Ukraine qui ont fait bondir le chiffre des déplacés au-dessus de la barre symbolique de 100 millions dans le monde. Mais il est aussi des situations très alarmantes comme celles du Tigré en Éthiopie, ou de la région du Sahel. Le HCR appelle la communauté internationale à s’attaquer aux causes de ces déplacements en mettant fin aux nombreux conflits armés en cours.
Source : http://www.infomigrants.net