Un douzième corps, celui d’une femme, a été retrouvé mardi après le naufrage la semaine dernière d’une embarcation de migrants au large de l’île grecque de Cythère, ont annoncé les garde-côtes. Au moins 18 personnes, essentiellement des femmes, ont par ailleurs péri dans un autre naufrage survenu le même jour au large de l’île de Lesbos.
Le corps d’une femme a été repêché mardi 11 octobre au large de l’île de Cythère, au sud de la péninsule du Péloponnèse, en Grèce. Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, un voilier transportant 95 migrants s’était échoué dans cette zone, alors que de forts vents soufflaient.
Cette dernière découverte porte le bilan de ce drame à au moins 12 morts.
Quatre-vingt personnes, dont sept femmes et 18 mineurs, avaient été sauvées lors de ce naufrage. D’impressionnantes images diffusées par les garde-côtes la semaine dernière montraient ces naufragés serrés les uns contre les autres, coincés entre une haute falaise et la mer, sur un étroit banc de sable. Les opérations de secours ont rassemblé pompiers, sauveteurs et habitants. Tous ont fait descendre des cordes le long des falaises afin d’aider les survivants à les escalader, malgré les fortes rafales de vent.

D’après le décompte des victimes et le nombre de passagers à bord de l’embarcation, trois personnes seraient toujours portées disparues. L’un des passagers de l’embarcation, soupçonné d’être un passeur, a été arrêté samedi.
Par ailleurs, au moins 18 personnes, essentiellement des femmes, ont péri dans un autre naufrage au large de l’île de Lesbos, dans le nord-est de la mer Egée, à l’aube de jeudi dernier.
Cette embarcation transportait 40 Somaliens, dont seulement dix portaient un gilet de sauvetage, selon les autorités grecques.
Le bilan de ces deux naufrages survenus le même jour s’élève donc désormais à 30 morts.
Deux cadavres de migrants flottant à la surface de l’eau
Les cadavres de deux migrants ont également été retrouvés en mer, mardi, au large de l’île de Kos. Les corps de ces hommes, âgés de la trentaine selon des informations du média local Ekathimerini, flottaient à la surface de l’eau au moment de leur découverte. Selon les autorités, les victimes portaient des équipements de natation et avaient essayé de rejoindre la Grèce à la nage depuis les côtes turques.
Au cours des huit premiers mois de l’année, 1 500 personnes ont été sauvées par les garde-côtes, soit quelque 600 de plus que l’année dernière. Athènes renvoie fréquemment la responsabilité à Ankara pour les naufrages en mer Egée, qui sépare les deux pays.
Mais les organisations de défense des droits de l’Homme et la Turquie accusent la Grèce de procéder à de nombreux refoulements illégaux, estimant quant à elles que des milliers d’exilés ont été violemment repoussés sans même avoir pu déposer de demande d’asile, ce que démentent les autorités grecques.
Le pays a par ailleurs comptabilisé 10 000 arrivées depuis le début de l’année, soit déjà 2 000 de plus que l’année passée, selon le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi. Dénonçant en conférence de presse une pression à ses frontières, ce dernier a déploré fin septembre « le manque de volonté » de ses partenaires européens dans la relocalisation des migrants qui entrent dans l’Union européenne.
Sources :https://www.infomigrants.net/