Un jeune Nigérian de 22 ans a été récupéré en état d’hypothermie sévère après avoir entamé une traversée de la Manche à la nage vers le Royaume-Uni. Assez rapidement, il a été emporté vers la plage de Calais par de puissantes vagues.
C’est une nouvelle tentative désespérée de traverser la Manche. Des CRS ont repêché, lundi 24 octobre, un migrant en état d’hypothermie dans les environs de Calais. Équipé d’un gros sac à dos, l’homme s’était lancé dans une traversée de la Manche à la nage vers le Royaume-Uni, rapporte le quotidien régional la Voix du Nord.
Le migrant, un Nigérian de 22 ans, a été secouru près de la jetée de Calais en fin d’après-midi, par un temps très venteux. Il a été soigné pour « hypothermie sévère », mais « ses jours ne sont pas en danger », précise la Voix du Nord.
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Un témoin de la scène raconte avoir interpellé le jeune homme dès qu’il l’a aperçu à l’eau, le suppliant de faire « marche arrière », mais le migrant a poursuivi sa route, avant d’être freiné par des vagues.
La mer était peut-être trop forte ce jour-là ou bien était-il tétanisé par le froid ? Le jeune exilé n’a que très peu progressé dans l’eau avant d’être ramené vers la plage par le courant. Des promeneurs l’ont aperçu et ont alerté immédiatement les secours.
Deuxième tentative de traversée depuis l’été
En septembre, le quotidien régional avait déjà rapporté le sauvetage d’un migrant qui avait tenté, lui aussi, d’entreprendre ce type de traversée hautement dangereuse.
Les rares personnes réussissant à parcourir à la nage les quelque 34 kilomètres qui séparent les côtes françaises et anglaises sont presque toutes des nageurs professionnels. Elles disposent pour cela d’un équipement adéquat et d’une équipe encadrante prête à leur porter secours en cas de besoin.
La Manche est l’une des zones les plus fréquentées au monde, notamment par de très gros cargos. Plus de 400 navires de commerce y transitent chaque jour. En outre, la température de l’eau est glaciale et les conditions météorologiques sont souvent difficiles, d’où ces cas d’hypothermie.
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Cette mer connaît aussi toute l’année des courants forts, capables de faire dériver des embarcations. Certains bateaux se retrouvent ainsi parfois à devoir parcourir plus de 70 kilomètres avant d’atteindre les côtes britanniques.
Sources : https://www.infomigrants.net/