Le tribunal administratif de Paris a rejeté, lundi, une requête des associations Médecins du Monde et Utopia 56 qui réclamaient à la préfecture d’Ile-de-France d’héberger des personnes à la rue dans des centres pour déplacés ukrainiens, dont des places restent vacantes, assurent-elles. Les requérantes ont été condamnées à verser 800 euros à l’État.
Il s’agit du second rejet adressé en quelques mois par le tribunal administratif de Paris sur cette question. Dans une décision, rendue lundi 5 décembre, ce tribunal a retoqué une requête des associations Médecins du Monde (MdM) et Utopia 56 concernant l’ouverture de places d’hébergement pour les personnes non-ukrainiennes à la rue.
Au cœur de l’affaire : les dispositifs d’hébergement pour déplacés ukrainiens, et notamment le « GL center », centre d’accueil situé Porte de la Villette, à Paris. Ce centre est « souvent à moitié vide » selon les associations et « reste fermé pour toute autre nationalité ». Un comble selon les requérantes qui dénoncent « des doubles standards », alors que de nombreuses personnes, dont des familles avec enfants, sont à la rue par des températures qui frôlent désormais les 0°.
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Tous les soirs, des centaines de personnes, parmi lesquelles de nombreux migrants, restent en effet sans option de logement dans la capitale et dans les départements alentours. Dans Paris intra muros, chaque jour, entre 700 et 900 personnes (contre 400 à 500 en début d’année) doivent dormir dehors bien qu’elles aient appelé le 115, la ligne téléphonique dédiée aux sans-abris, pour demander une mise à l’abri. Seules 50 à 60 demandes sont pourvues chaque soir (contre une centaine il y a quelques mois), explique Vanessa Benoit, la directrice générale du Samu social de Paris, citée par l’AFP.
Il est « regrettable (…) que des places puissent régulièrement être vacantes »
Toutefois, malgré cette situation, les portes du « GL center » resteront fermées aux non-Ukrainiens. « Le préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris a mis en place un dispositif d’hébergement dédié à la prise en charge des déplacés ukrainiens », rappelle le tribunal dans sa décision. « Ce dispositif est spécifique de manière à ne pas saturer les dispositifs de droit commun de l’hébergement d’urgence », poursuit l’instance, concluant à une absence d’ »atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales et au principe de non-discrimination ».
Sources : www.infomigrants.net