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Le général néerlandais Hans Leijtens prend la tête de l’agence européenne Frontex

C’est un profil plutôt sécuritaire qui vient d’être nommé à la tête de Frontex. Hans Leijtens, commandant de la gendarmerie royale néerlandaise, est la nouvelle figure de proue de l’agence des gardes-frontières de l’UE pour les cinq ans à venir. Un mandat au début sensible, tant au vu du contexte migratoire actuel que des récents scandales ayant éclaboussé l’agence.

Hans Leijtens a été nommé, mardi 20 décembre, nouveau directeur exécutif de l’agence européenne des garde-frontières Frontex, pour un mandat de cinq ans.

L’homme est actuellement commandant de la gendarmerie royale néerlandaise, depuis 2019. Il a occupé plusieurs hauts postes de direction au sein du ministère néerlandais de l’Intérieur, et a ainsi été amené à gérer la police aux frontières de son pays. D’un profil plutôt sécuritaire, il a, par le passé, servi en Afghanistan.

Hans Leijtens succède à l’actuelle responsable par interim de Frontex, Aija Kalnaja. Celle-ci occupait ce poste depuis juillet 2022, à la suite de la démission de Fabrice Leggeri, dont la responsabilité était engagée par plusieurs enquêtes de journalistes, d’ONG, et surtout de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF).

Le Néerlandais était en concurrence avec deux candidates : d’un côté, Terezija Gras, l’actuelle secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur en Croatie. De l’autre, Aija Kalnaja.

Celle-ci était donc candidate à sa propre succession, malgré une enquête de l’OLAF la visant également, comme l’a révélé entre autres Mediapart mi-décembre. On sait peu de choses sur le contenu de cette investigation. Aija Kalnaja a simplement indiqué à l’AFP avoir été informée par l’OLAF qu’elle était la « personne concernée dans un cas, qui consiste en deux événements distincts », sans plus de détails.

Des successions houleuses à la tête de l’agence

Hans Leijtens a été membre du conseil d’administration de Frontex entre 2011 et 2015, puis entre 2019 et 2022. Il était donc au coeur du réacteur lors des révélations de scandales émaillant le mandat de Fabrice Leggeri.

L’OLAF avait longuement enquêté sur les activités de Frontex en Grèce du printemps à l’automne 2020. À la suite de ces investigations, un rapport, divulgué en avril 2022 dans la presse, révélait que Frontex n’avait pas traité correctement des preuves de refoulements d’exilés aux frontières maritimes et terrestre de la Grèce, allant jusqu’à les dissimuler. Or, ces « puschback » sont contraires au droit international et européen. C’est suite à ces révélations que Fabrice Leggeri avait fini par démissionner.

Sources : www.infomigrants.net

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