Vendredi, le navire-ambulance de SOS Méditerranée a secouru 153 migrants au cours de trois opérations de secours en l’espace d’à peine sept heures, dans la zone de recherche maltaise. Avec les 15 personnes secourues jeudi, ce sont maintenant 168 exilés qui se trouvent à bord du navire.
Un premier bateau avec 59 personnes à bord, puis un second avec 65 personnes et enfin un troisième avec 29 exilés. Vendredi 28 avril, l’Ocean Viking de SOS Méditerranée a porté secours, en l’espace d’à peine sept heures, à 153 personnes, au cours de trois opérations de sauvetage.
Selon l’ONG, les exilés se trouvaient en mer depuis cinq jours et étaient épuisés et largement déshydratés, après deux jours sans eau ni nourriture.
L’ONG a rapporté que les opérations ont été déclenchées après une alerte via la plateforme Alarm Phone, destinée aux personnes en détresse en mer. Les opérations de sauvetage ont ensuite été « étroitement coordonnées par les autorités maritimes italiennes », s’est félicitée SOS Méditerranée, rappelant que « cela faisait des années que SOS Méditerranée réclam[ait] de tels efforts de coordination vitaux ».
Les embarcations se trouvaient pourtant dans la zone de recherche maltaise mais les autorités maltaises n’ont pas répondu pas aux demandes d’assistance des ONG humanitaires d’aide aux migrants, et notamment à SOS Méditerranée, et ce sont au final les autorités italiennes qui leur désignent en général un port sûr.
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L’équipage de l’Ocean Viking avait déjà secouru 15 personnes jeudi, 168 rescapés se trouvent donc désormais maintenant à bord, dont sept femmes, quatre enfants et une vingtaine de mineurs isolés. Mais le navire ne va pas pouvoir débarquer ces personnes dans l’immédiat. Il se dirige vers Civitavecchia, le port sûr qui lui a été désigné par les autorités italiennes, à 942 km de distance, soit trois jours de navigation.
Des ports sûrs lointains
Cette pratique de l’Italie d’affecter des ports très lointains aux ONG de secours en mer a été dénoncée début janvier par plusieurs ONG internationales selon lesquelles il s’agit en fait « d’entraver l’assistance aux personnes en détresse » en leur faisant perdre beaucoup de temps et en réduisant donc de facto leurs capacités d’assistance. Mais Rome n’a pas infléchi sa position.
La semaine dernière, mercredi et jeudi, plusieurs autres navires humanitaires avaient également effectué des opérations de secours.
La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne estime qu’en 2022, 1 417 migrants y ont disparu. Ce chiffre est déjà de 824 depuis le début de l’année 2023.
Sources : infomigrants.net