Au total, 320 migrants sont arrivés lundi aux Canaries après avoir traversé l’Atlantique depuis les côtes ouest-africaines. Le lendemain matin, ce sont 136 autres personnes qui ont débarqué dans l’archipel espagnol.
Les débarquements en Espagne ne faiblissent pas. L’archipel des Canaries, perdu dans l’océan Atlantique à l’ouest du Maroc, a vu arriver 320 migrants pour la seule journée de lundi 21 août.
L’île de Grande Canarie a accueilli dans la soirée 48 exilés, secourus en mer par les sauveteurs espagnols. Dans le même temps, 68 personnes sont arrivées par leurs propres moyens sur la plage de Los Cristianos, à Tenerife.
>> À (re)lire : Canaries : plus de 50 migrants secourus au large du Maroc, 200 débarquent à Lanzarote
La petite île d’El Hierro a aussi été mise à contribution lundi. Quarante-sept migrants y ont débarqué au port de La Restinga dans l’après-midi, et 74 le matin.
Enfin, Lanzarote a pris en charge 83 exilés, répartis dans deux embarcations, après leur sauvetage au large des côtes.
La matinée du lendemain n’a pas été plus calme. Mardi matin, 136 personnes sont arrivées aux Canaries. Le premier canot était composé de 88 migrants, dont un bébé et une femme. La pirogue a été repérée par un bateau de pêche à 1,5 km du port de La Restinga, à El Hierro. Les exilés ont été secourus par les services de sauvetage et déposés sur l’île.
Dans la deuxième embarcation se trouvait 48 personnes originaires d’Afrique subsaharienne, dont quatre mineurs. Les migrants ont débarqué à Tenerife. Parmi eux, deux ont été orientés vers un centre de santé.
Tenerife, en proie aux flammes
Ces débarquements interviennent alors que les autorités de Tenerife luttent depuis une semaine contre le plus grand incendie de son histoire. Le président des Canaries, Fernando Clavijo, a estimé lundi lors d’une visite dans la zone touchée que « le pire [était] passé », même si le feu de forêt n’est toujours pas maîtrisé.
Au total, 14 878 hectares étaient partis en fumée lundi soir dans cette région très montagneuse de Tenerife. La zone détruite par le feu représente près de 7,3% de l’île, un chiffre qui donne une idée de la gravité de ce sinistre hors normes.
La semaine dernière, le centre pour migrants de Las Raices a été confiné en raison de la mauvaise qualité de l’air. Le camp, installé dans une ancienne caserne militaire de la zone forestière d’El Rosario, peut accueillir jusqu’à 2 000 personnes.
Ces incendies ne dissuadent pas pour autant les exilés de rejoindre l’archipel espagnol. Depuis le début de l’année, plus de 7 000 migrants ont atteint les Canaries, selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM).
La traversée de l’Atlantique reste particulièrement dangereuses en raison des vents violents et de forts courants. Depuis janvier, près de 4 000 personnes sont mortes sur la route des Canaries, d’après l’agence onusienne.
Sources : https://www.infomigrants.net/
