Deux naufrages distincts, l’un dans les îles ioniennes et l’autre dans l’archipel des Cyclades, ont mené à des opérations de sauvetage des garde-côtes grecs, mercredi 30 août. Cent trente-six personnes, se trouvant à bord de voiliers, ont pu être secourues, selon les autorités grecques.
Plus de 130 migrants ont été secourus à bord de voiliers, suite à deux naufrages distincts, mercredi 30 août. Un premier groupe de 76 personnes a été pris en charge après que leur bateau se soit trouvée en détresse à 64 milles marins (118 kilomètres) au sud-ouest de l’île ionienne de Zakynthos, à l’ouest du territoire grec, selon un communiqué des garde-côtes. Tous ont été secourus, transférés à bord d’un cargo, et aucune personne n’a disparu, relate l’agence de presse AP.
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Le deuxième naufrage concernait 60 exilés à bord d’un voilier au large de l’île de Kythnos, dans l’archipel des Cyclades, au sud-est d’Athènes. Les garde-côtes grecs ont déclaré, là encore, que tous les passagers avaient pu être secourus, puis débarqués « en bonne santé » au port de Kythnos.
Série de sauvetages mais un naufrage meurtrier
Dans la même journée, les garde-côtes grecs ont récupéré 29 migrants sur plusieurs bateaux au large des îles proches de la Turquie, dans l’est de la mer Égée, liste AP. La veille, mardi 29 août, 90 autres personnes avaient été secourues lors de quatre incidents distincts, toujours dans l’est de la mer Égée.
Mais les naufrages ont également été meurtriers, cette semaine. Lundi 28 août, au moins quatre migrants sont morts après que leur embarcation a coulé au nord-est de l’île grecque de Lesbos. Les 18 autres passagers ont été secourus, selon les garde-côtes grecs.

Ces derniers ont publié, ce jeudi 31 août, une vidéo visant à démontrer la responsabilité de la Turquie dans la dérive de ce bateau et dans son naufrage meurtrier. On y voit l’embarcation en train de couler « dans les eaux territoriales turques », à 6h15, d’après les garde-côtes grecs.
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Reste que la responsabilité des autorités grecques est elle aussi régulièrement engagée dans la dérive d’embarcations. En mai, le New-York Times avait révélé comment les garde-côtes grecs avaient placé un groupe d’exilés sur un canot à la dérive en mer Égée. À bord, une majorité d’enfants, dont un nourrisson. Le groupe se cachait sur l’île de Lesbos avant d’être intercepté puis placé sur cette embarcation. Depuis, la Commission européenne a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante.
Plus de 13 500 arrivées en Grèce par la mer depuis le début de l’année
Si la grande majorité des traversées de la Méditerranée se font vers l’Italie, plus de 17 300 exilés ont déjà atteint la Grèce par voie terrestre et maritime depuis le début de l’année, selon les derniers chiffres du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Parmi eux, 13 400 sont arrivés par la mer – dont 5 500 sur l’île de Lesbos. Pas moins d’un exilé sur cinq est un enfant, recense le HCR. Les Palestiniens sont la première nationalité enregistrée dans ces arrivées par la mer (22 % du total). Ils sont suivis par les Afghans, les Somaliens, les Syriens et les Érythréens (quasiment 10 % des arrivées pour chacune de ces nationalités).
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Le rythme des arrivées de 2023 promet donc de franchir rapidement le seuil de 2022, année au cours de laquelle les arrivées en Grèce – terrestres et maritimes – s’établissaient à 18 800, toujours selon le HCR.
Sources : infomigrants.net