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Méditerranée : un naufrage au large de Malte fait 5 morts dont une femme

Cinq migrants sont morts et leurs corps ont été ramenés sur la rive, ont déclaré les autorités de Malte vendredi. Leur embarcation était partie de Libye, ont affirmé les survivants. Huit autres migrants ont été hospitalisés. La Valette mène une politique migratoire stricte et reste quasi-systématiquement fermée aux débarquements des migrants secourus en mer Méditerranée.

Une embarcation de migrants a chaviré vendredi 23 février au large de Malte lors d’une opération de sauvetage. Un premier bilan fait état de cinq morts dont une femme, a annoncé un responsable des forces armées de la petite île méditerranéenne. Une trentaine de personnes se trouvaient à bord.

« Malheureusement, cinq migrants ont été ramenés sans vie sur la rive », a déclaré le colonel Edric Zahra lors d’une conférence de presse, précisant que les secours étaient à la recherche d’éventuelles autres victimes. Par ailleurs, huit migrants ont été hospitalisés, tandis que 21 autres ont été conduits dans un centre d’accueil à Safi, dans le sud de l’île.

Le bateau serait parti de Libye. Les migrants secourus affirment venir de Syrie, d’Égypte, du Ghana et d’Érythrée.

Des officiers de police sur le port de la Valette, non loin du corps d'un migrant mort noyé le 23 février. Crédit : Reuters
Des officiers de police sur le port de la Valette, non loin du corps d’un migrant mort noyé le 23 février. Crédit : Reuters

Le bateau, repéré dans la matinée au sud des côtes maltaises, a chaviré alors qu’une opération de sauvetage était en cours. « Ces bateaux de migrants sont habituellement surchargés de passagers. Lorsque les passagers se déplacent d’un bord à l’autre, il est probable que l’embarcation perde sa stabilité », a expliqué le colonel. « Les migrants ont fini en mer », a-t-il déploré.

Malte s’illustre peu dans les opérations de secours en mer. Depuis des années, l’île mène une politique migratoire stricte et refuse de porter assistance aux migrants qui dépendent de sa zone de sauvetage (SAR zone), et ce malgré les appels des ONG en mer.

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Souvent, la Valette délègue aux garde-côtes libyens le soin de secourir les canots en détresse. Ce fut le cas, en mai 2023, quand une embarcation de 500 migrants, en train de couler dans les eaux maltaises, appela à l’aide. Contacté par la plateforme d’aide aux migrants Alarm phone, le centre de coordination des opérations maritimes maltais, le RCC Malte, annonce qu’il va agir. Mais aucune opération ne sera jamais lancée. En réalité, Malte a contacté Tripoli et leur a demandé de venir récupérer les exilés en mer. Les 500 migrants ont été renvoyés en Libye et emprisonnés à Benghazi.

Cette opération de refoulement est loin d’être la première menée par les autorités maltaises. La petite île européenne reste quasi-systématiquement fermée aux débarquements des migrants secourus en mer Méditerranée. Jamais ou presque, elle n’a autorisé les ONG à entrer dans ses ports. Jamais ou presque non plus, elle n’est venue prêter main forte aux embarcations en détresse dans ses eaux territoriales.

Quelque 380 migrants sont arrivés à Malte par voie maritime en 2023, selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR), contre plus 150 000 en Italie, à titre de comparaison.

La route méditerranéenne reste pourtant meurtrière. Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), 2 500 exilés ont péri en Méditerranée centrale en 2023, contre environ 1 400 l’année précédente.

Sources: https://www.infomigrants.net/

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