Une pirogue avec 14 cadavres de migrants africains retrouvée au large du Venezuela

Les cadavres de 14 migrants africains ont été retrouvés dans une embarcation au large du Venezuela, a confirmé jeudi le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Diosdado Cabello. Ils étaient dans un état avancé de décomposition, ce qui laisse présumer que la pirogue avait quitté les côtes ouest-africaines dans l’espoir de rejoindre les Canaries espagnoles avant de dériver.
La macabre découverte a eu lieu au large du Venezuela, dans l’État de Delta Amacuro (nord-est), un delta près de l’embouchure de l’océan Atlantique. Au total, 14 cadavres ont été retrouvés dans ce bateau à la dérive.
« Il y avait 14 corps d’êtres humains, tous originaires d’Afrique », dont certains originaires du Mali, a confirmé le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Diosdado Cabello dans la nuit de mercredi 4 à jeudi 5 juin. Selon la presse locale, les cadavres ont été découverts le 28 mai.
A lire aussi
Laâyoune au Sahara occidental, point de départ pour rejoindre les Canaries
D’après les analyses « médicales », les personnes « sont mortes de déshydratation, de faim », a-t-il ajouté en précisant que les corps ne présentaient pas de blessures par balles.
Les autorités vénézuéliennes ont ouvert une enquête pour clarifier les circonstances du naufrage et le service national de médecine et de sciences médico-légales (SENAMECF) a aussi ouvert une enquête pour déterminer les identités et nationalités de toutes les victimes.

Selon la presse locale, qui a notamment diffusé une vidéo de la découverte de la pirogue par des pêcheurs, les cadavres étaient en état de décomposition avancée. Sur ces images, on peut apercevoir les corps dans un « cayuco » – du nom espagnol des pirogues utilisées sur la route migratoire des Canaries – partiellement rempli d’eau.
Route migratoire mortelle
Au vu de la nationalité d’une partie des passagers et des causes de la mort, il n’y a que peu de doutes sur le lieu de départ de ce bateau. L’embarcation a probablement quitté les côtes ouest-africaines dans le but de rejoindre les Canaries espagnoles avant de se perdre et de dériver à des milliers de kilomètres, de l’autre côté de l’Atlantique. Près de 5 000 km séparent le Venezuela des rives africaines.
Sources: infomigrants




