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Les multinationales des Pays-Bas s’engagent pour les réfugiés…

La fibre sociétale des multinationales néerlandaises n’est plus à démontrer. Initiative pour le moins atypique, une quinzaine des plus grandes entreprises des Pays-Bas s’engagent concrètement pour venir en aide aux réfugiés sur le sol néerlandais ou ailleurs dans le monde. Accenture, ABN Amro, Dura Vermeer, ING, Philips, Rabobank, Randstad, Shell et Unilever sont parmi les entreprises parties prenantes à cette initiative.

Des emplois et de la formation

L’objectif vise notamment à créer dans les trois années à venir des milliers d’emplois aux Pays-Bas destinés spécifiquement à des réfugiés. Dans le même temps, ces sociétés s’engagent à assurer la formation professionnelle de 10.000 migrants, voire à financer le démarrage d’entreprises individuelles dirigées par des réfugiés. Sans compter une aide qu’elles entendent fournir sur place dans des camps de réfugiés situés en Syrie, en Turquie ou au Liban.

Unilever a ainsi annoncé vouloir fournir des produits d’hygiène dans les camps de réfugiés libanais. Philips s’est engagé à envoyer du matériel médical dans les camps syriens. Shell veut pour sa part alimenter en énergies propres d’autres camps de réfugiés.

« Couper l’herbe sous le pied au populisme rampant »

« Il n’y a jamais eu autant de réfugiés dans le monde qu’actuellement », s’est indigné Paul Polman, ex-patron d’Unilever devenu président de la Chambre de commerce internationale (ICC) des Pays-Bas. Il applaudit l’initiative qui, selon son commentaire, « va couper l’herbe sous le pied au populisme rampant ».

L’engagement des multinationales a été pris dans le cadre du sommet Dutch Business Summit on Refugees organisé à Amsterdam par l’ONG Tent Partnership for Refugees. Aux Pays-Bas, la situation des réfugiés laisse en effet à désirer. Seuls 11 % des demandeurs d’asile ayant obtenu un permis de séjour en 2014, ont réussi à trouver un emploi dans les deux ans et demi suivants.

Entre 2013 et 2018, le royaume a pourtant délivré 120.000 permis de séjour à des réfugiés, dont plus de la moitié originaires de pays où un retour chez eux mettrait leur vie en danger.

Sources : lesechos.fr

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