Les personnes concernées ont aussitôt été « prises en charge » et ont été placées en isolement dans des appartements dédiés, où elles sont suivies. Deux migrants ont été testés positifs au coronavirus à Calais (Pas-de-Calais), a-t-on appris mercredi.
« Deux cas de Covid-19 ont été identifiés au sein de la population migrante », indique la préfecture. De 600 à un millier de migrants, selon les sources, vivent actuellement dans la ville portuaire dans l’espoir de rejoindre l’Angleterre.
Face au risque d’épidémie dans cette population vulnérable, les autorités ont réservé « une vingtaine de places dites de desserrement » pour prendre en charge les personnes migrantes qui seraient infectées, « en lien étroit avec la Permanence d’accès aux soins de santé », précise la préfecture.
Mise à l’abri
En outre, « les services de l’Etat finalisent une importante opération de mise à l’abri des migrants », censée intervenir dans les jours à venir. D’après la préfecture, plusieurs sites ont été identifiés dans le département pour servir de centres d’hébergement : « centres de vacances, hôtels libres du fait de la crise sanitaire, équipements sportifs avec hébergement, structures sanitaires disposant de capacités », énumère-t-elle.
Dans une lettre ouverte adressée jeudi aux préfets du Nord et du Pas-de-Calais, les associations saluaient « l’ouverture de dispositifs d’hébergement sur le littoral à destination des personnes exilées » mais s’inquiétaient des « modalités de cette évacuation et de l’hébergement » déployé.
Elles demandaient notamment une information « fiable », « complète » et « dans une langue comprise par les personnes exilées en amont de l’évacuation » et des départs « basés sur le volontariat » et non « sur la contrainte ». Les associations réclament également l’arrêt des expulsions de campements.
Sources : http://www.leparisien.fr/