Cent seize réfugiés dont 30 familles avec enfants ont été relocalisés, mercredi, à Hanovre, en Allemagne depuis l’île grecque de Lesbos. Ce transfert est l’un des rares ayant pu être mis en place ces derniers mois.
Quelque 116 réfugiés, dont 30 familles avec enfants, ont quitté la Grèce, mercredi 17 février, à bord d’un avion en direction de Hanovre, en Allemagne. Majoritairement originaires d’Afghanistan, d’Iran et d’Irak, ces personnes étaient auparavant sur l’île grecque de Lesbos, parmi des milliers d’autres migrants.
Ce transfert est l’un des rares ayant pu être mis en place ces derniers mois. Après l’incendie du camp de Moria, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et la chancelière allemande Angela Merkel s’étaient mis d’accord sur la relocalisation de 1 553 réfugiés de Lesbos en Allemagne.
Mais jusqu’à présent, en raison des difficultés liées à la pandémie de coronavirus, seuls 449 réfugiés ont été relocalisés en Allemagne.
« La solidarité européenne peut et doit être une réalité »
Cette opération « montre que la solidarité européenne peut et doit être une réalité », s’est félicité à l’aéroport le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi. « La gestion de la crise migratoire concerne toute l’Union européenne. Notre pays, et en particulier les cinq îles de la mer Egée (face à la Turquie), porte seul un poids disproportionné », a-t-il ajouté devant la presse.
Plusieurs ONG de Lesbos tirent, de leur côté, la sonnette d’alarme, considérant ces transferts comme la « seule solution durable ». Récemment, ces organisations se sont particulièrement inquiétées des conditions de vie des demandeurs d’asile, largement détériorées avec la vague de froid exceptionnelle, et passagère, qui s’est abattue sur la Grèce et notamment sur le camp de Karatepe où sont hébergées plus de 6 000 personnes.
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Mardi soir, plusieurs humanitaires et citoyens solidaires des migrants se sont rassemblés devant la mairie de Mytilène pour demander en urgence l’ouverture des églises et d’autres bâtiments chauffés pour accueillir en priorité les enfants.
« La seule solution durable est de transférer ces personnes dans des logements sûrs et chauffés sur le continent grec et de continuer les relocalisations vers d’autres pays européens », a estimé Dimitra Kalogeropoulou, directrice de l’ONG International Rescue Committee en Grèce, dans un communiqué.
Sources : https://www.infomigrants.net/
