Les arrivées de migrants dans le pays ont augmenté de près de 150% depuis le début de l’année par rapport à la même période en 2019. Beaucoup proviennent de Tunisie et une délégation ministérielle italienne est attendue ce lundi à Tunis pour traiter notamment de cette question migratoire.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Près de 150 % d’arrivées en plus, cela correspond à 21 618 personnes depuis le début de l’année contre 8 691 en 2019, époque où l’ancien ministre de l’Intérieur Matteo Salvini avait fermé tous les ports.
Et si le pays est encore loin des chiffres de 2016 et 2017, années durant lesquelles plus de 182 000 migrants avaient débarqué en Italie, la situation n’en est pas moins délicate, notamment en ce qui concerne l’accueil de ces exilés, comme l’a reconnu la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Larmorgese.
Une situation compliquée par le Covid-19
Une bonne partie des personnes qui débarquent de manière autonome, dans le sud du pays, proviennent de Tunisie. Elles sont considérées comme des migrants économiques sans droit à l’asile. l’Italie a d’ailleurs commencé, le 10 août, à procéder à des rapatriements vers la Tunisie.
Par ailleurs, en raison du coronavirus, la gestion de l’accueil est encore plus complexe. Deux ferries ont ainsi été loués par l’État pour placer en quarantaine les migrants testés positifs.
Mais cela ne suffit pas à assurer la protection des populations des communes d’accueil et celle des migrants eux-mêmes. Le gouvernement a donc mobilisé l’armée pour sécuriser les centres d’accueil et cherche des solutions pour alléger les tensions. C’est la raison pour laquelle la ministre de l’Intérieur, le chef de la diplomatie, Luigi di Maio, et deux commissaires européens se rendront ce lundi 17 août à Tunis.
Sources : https://www.infomigrants.net/