Au moins 11 migrants sont morts en Méditerranée centrale après que leur embarcation a chaviré au large de la Libye, a indiqué dimanche 25 octobre l’Organisation internationale des migrations. Deux autres naufrages survenus la semaine dernière ont provoqué la mort de 19 autres personnes.
« Au moins 11 migrants se sont noyés dimanche matin lorsque leur embarcation a chaviré au large de la Libye, selon le témoignage de dix survivants secourus par des pêcheurs et des garde-côtes », a indiqué sur Twitter Safa Msehli, porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Ce nouveau drame intervient quelques jours seulement après deux autres naufrages survenus en mer Méditerranée, précise l’agence onusienne dans un communiqué. Le premier, lundi 19 octobre, a provoqué la mort de 15 personnes, dont deux enfants, qui tentaient de rejoindre les côtes européennes à bord d’une embarcation de fortune localisée au large de la ville côtière de Sabratha, dans l’Ouest libyen.
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Jeudi 22 octobre, un canot a chaviré au large de l’île italienne de Lampedusa. Quinze migrants, originaires du Maghreb, « ont été secourus par des pêcheurs et ramenés à terre », signale l’OIM. « Parmi les personnes portées disparues et présumées décédées figurent quatre ressortissants libyens et un marocain », peut-on lire dans le communiqué de l’ONU.
500 morts depuis le début de l’année
« La perte continue de vies humaines dans le centre de la Méditerranée que nous signalons depuis des années est directement liée au manque d’opérations de sauvetage en mer », a déclaré vendredi Federico Soda, chef de la mission de l’OIM en Libye, sur Twitter.
Depuis le début de l’année, 500 migrants sont morts en Méditerranée centrale, selon les chiffres de l’OIM qui craint que ce nombre ne soit plus élevé. Des « naufrages invisibles » peuvent en effet se produire en mer, et dont personne n’a connaissance notamment en raison de l’absence de navires humanitaires dans la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone).
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Environ 10 000 personnes ont été interceptées en mer depuis janvier et ramenées en Libye par les garde-côtes libyens, comptabilise l’ONU. L’agence onusienne rappelle une nouvelle fois que la Libye ne peut être considéré comme un port sûr pour le débarquement des migrants. « L’OIM a appelé à plusieurs reprises à un changement d’approche de la situation en Libye et en Méditerranée centrale. Cela comprend le redéploiement des navires [dans la SAR zone], la mise en place d’un mécanisme de débarquement clair et suivi de la solidarité des États, et la levée de toutes les restrictions sur le travail vital des ONG », insiste le communiqué.
Sources : https://www.infomigrants.net/