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Libye : 550 migrants interceptés en mer par les garde-côtes libyens en 48 heures

Pour les seules journées de dimanche et lundi, 550 migrants ont été interceptés en Méditerranée par les garde-côtes libyens. Ils ont été « ramenés dans un cycle d’exploitation et d’abus qu’ils tentaient de fuir », déplore l’Organisation internationale des migrations.

Malgré l’absence de navires humanitaires au large des côtes libyennes, les migrants continuent de prendre la mer au péril de leur vie. En seulement 48h, 550 personnes ont été interceptées en Méditerranée par les garde-côtes libyens et renvoyées dans le pays, indique sur Twitter l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Dimanche 1er novembre, 370 exilés ont été récupérés en mer par la marine libyenne. Le lendemain, ce sont 180 personnes qui, à leur tour, ont été interceptées en Méditerranée et renvoyées en Libye, selon l’OIM.

Des centaines de « mères, père, fils et filles ont été ramenés dans un cycle d’exploitation et d’abus qu’ils tentaient de fuir », signale sur Twitter Safa Msehli, porte-parole de l’agence onusienne.

Des membres de l’OIM étaient présents au port pour « fournir l’aide d’urgence nécessaire » aux migrants. Ces derniers ont ensuite été transférés dans des centres de détention libyens.

Safa Msehli rappelle une nouvelle fois que « la Libye ne peut être considérée comme un port sûr », et déplore que le travail des ONG humanitaires en mer continue « d’être entravé ». La plupart des navires qui portent assistance aux migrants en Méditerranée sont en effet immobilisés depuis plusieurs semaines par les autorités italiennes pour des « irrégularités techniques ».

Depuis janvier, 10 398 personnes, dont 692 femmes et 556 mineurs, ont été interceptées en mer et renvoyées dans un port libyen, contre 9 225 pour l’ensemble de l’année 2019, selon les chiffres de l’OIM. Plus de 200 migrants sont morts en tentant de rejoindre les côtes européennes et 337 ont disparu en mer.

Malgré les risques de la traversée de la Méditerranée, les migrants présents en Libye espèrent toujours monter à bord d’un canot pour rallier le Vieux continent. « Je suis bloqué en Libye, mon unique alternative est d’aller en Europe : les rapatriements vers mon pays sont restreints en raison du Covid, je ne peux pas aller dans le sud de la Libye pour rejoindre l’Algérie car le désert est trop risqué pour les Noirs. Si on t’attrape, tu finis dans les prisons de Sabha et Beni Walid, connues pour être très dangereuses. Ma seule issue est la mer », affirmait en septembre à InfoMigrants Ali, un jeune Guinéen de 18 ans.

Sources : https://www.infomigrants.net/

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