Un nouveau corps a été retrouvé dans les décombres d’un entrepôt qui a entièrement brûlé la semaine dernière. Trois migrants y avaient déjà perdu la vie. L’immeuble abandonné était occupé par des migrants venant essentiellement d’Afrique de l’ouest.
Un quatrième corps a été retrouvé dans les décombres d’un entrepôt détruit mercredi 9 décembre par un incendie. Des centaines de migrants, principalement originaires d’Afrique de l’ouest vivaient dans ce bâtiment industriel, près de Barcelone.
Le feu s’était déclaré dans la soirée dans l’entrepôt abandonné situé dans une zone industrielle de la ville de Badalone. Près de 200 migrants, selon les estimations, y vivaient dans des conditions sordides depuis plusieurs années.
Sur Twitter, le responsable régional de l’Intérieur, Miquel Samper, s’est dit « désolé » et « espère qu’il n’y aura pas plus de victimes ».
Les pompiers avaient retrouvé trois corps dans les heures suivantes, mais n’excluaient pas que d’autres victimes puissent se trouver à l’intérieur du bâtiment, où le feu a fait rage pendant des heures.
Quatre équipes de pompiers spécialisés, notamment des experts en structures en raison des risques d’effondrement, travaillent toujours sur place.
Travail d’identification des victimes
Les quatre morts sont, selon toute vraisemblance, des migrants, mais le processus d’identification ne sera mené qu’une fois que le bâtiment aura été totalement inspecté, a précisé Miquel Samper.
Une vingtaine de personnes avaient été blessées, de nombreuses personnes avaient sauté par les fenêtres de l’entrepôt de trois étages pour échapper aux flammes.
L’origine du sinistre n’a pas encore pu être déterminée. Seydou Camara, un Sénégalais d’une trentaine d’années qui vivait dans cet entrepôt depuis un an et demi, avait expliqué à l’AFP que l’électricité avait été coupée avant 21h et, alors qu’ils essayaient de la rétablir, une bougie avait mis le feu à un matelas. « J’étais sur la terrasse, au dernier étage. Quand j’ai entendu des cris, je suis entré. Je pouvais à peine respirer et on ne voyait presque rien non plus parce qu’il n’y avait pas de lumière », avait raconté le jeune homme.
Les migrants en situation irrégulière venus principalement d’Afrique qui vivaient dans l’entrepôt désaffecté travaillaient comme vendeurs ambulants ou dans la collecte de ferraille, selon des habitants du quartier.
Les autorités de Badalone avaient précisé qu’une soixantaine de rescapés ont pu été identifiés, mais beaucoup d’autres se sont enfuis par peur d’être interpellés.
Le maire conservateur de la ville a affirmé avoir tenté d’expulser les migrants à plusieurs reprises.
Sources : https://www.infomigrants.net/