Quatre jeunes Érythréens ont été retrouvés, mercredi, dans le coffre d’un camion sur une aire d’autoroute du nord de la France, selon une information de France Bleu Picardie. Les mineurs ont été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance.
Mercredi 23 février, vers 8 heures du matin, le conducteur d’un poids-lourd stationné sur une aire d’autoroute d’Assevillers, dans le nord de la France, entend des bruits à l’arrière de son véhicule. L’homme alerte les gendarmes, qui découvrent quatre migrants cachés dans la remorque.
En bonne santé, les jeunes ont affirmé venir d’Érythrée et être mineurs. Les gendarmes les orientent alors vers l’Aide sociale à l’enfance (ASE) pour être pris en charge par les services du département. De nombreux jeunes Érythréens se trouvent parmi les exilés qui attendent, dans le nord de la France, de pouvoir passer au Royaume-Uni.
Les découvertes de migrants à bord de camions sont fréquentes à travers l’Europe. Cette méthode de transport est pourtant extrêmement dangereuse. Dans ces conteneurs, les personnes risquent de mourir d’étouffement, d’hypothermie ou d’hyperthermie. Des risques démultipliés lorsqu’il s’agit d’un camion frigorifique.
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Cette actualité n’est pas sans rappeler le drame d’octobre 2019, quand 39 cadavres avaient été retrouvés dans un camion frigorifique en Angleterre. Les victimes – 31 hommes et huit femmes, âgés de 15 à 44 ans – étaient toutes originaires du Vietnam. Elles sont mortes d’asphyxie et d’hyperthermie en raison de la chaleur et du manque d’oxygène dans l’espace confiné du conteneur.
Procès et peines de prison
Cette tragédie avait suscité une émotion planétaire et entraîné des procédures judiciaires dans au moins quatre pays. En Belgique, 19 personnes ont été condamnées en janvier dans cette affaire. La peine la plus lourde de 15 ans de prison a été prononcée contre un Vietnamien de 45 ans, considéré comme le leader d’un réseau de trafiquants à Bruxelles.
Au Royaume-Uni, sept hommes ont déjà été condamnés, un an plus tôt, à des peines allant de trois à 27 ans de prison. Et au Vietnam, quatre hommes ont été condamnés en septembre 2020 à des peines de prison allant de deux ans et demi à sept ans et demi, et trois autres à des peines avec sursis.
En France, un autre procès se profile à l’horizon. Au moins 26 personnes ont été mises en examen dans l’enquête ouverte, à Paris, en mai 2020.
Source: https://www.infomigrants.net