Berlin cherche désespérément des logements pour faire face à l’arrivée de milliers de déplacés ukrainiens. Une sénatrice de la capitale allemande estime que cette pénurie pourrait entraîner une baisse de la qualité des hébergements proposés.
Le nombre de logements disponibles pour les réfugiés nouvellement arrivés fond « comme neige au soleil », a affirmé cette semaine Katja Kipping, la sénatrice berlinoise chargée de l’Intégration, du Travail et des Affaires sociales.
Au-delà de la vague de déplacés ukrainiens arrivés en Allemagne depuis l’invasion russe, le besoin de Berlin en nouveaux logements pour les migrants n’a cessé d’augmenter ces dernières années.
Berlin disposerait actuellement de moins de 200 logements disponibles dans les quelque 75 centre d’accueil. Le journal allemand Tagesspiegel rapporte que sur 25 915 places dont dispose la Ville, seules 854 sont encore disponibles.
Ce manque de places pourrait contraindre les migrants à se retrouver dans des installations temporaires. La qualité des logements proposés par la Ville pourrait également être revue à la baisse.
Katja Kipping, membre du parti de gauche radicale Die Linke, note que la pénurie touche particulièrement les familles nombreuses ayant besoin d’être logées dans la même structure.
En mai, quelque 1 080 demandeurs d’asile sont arrivés à Berlin. Environ 200 personnes supplémentaires ont débarqué via le programme du gouvernement pour l’Afghanistan et ont également dû être hébergées, a indiqué la sénatrice.
Le nombre de réfugiés en provenance d’Ukraine est de 450 à 750 par mois, ce qui signifie que quelque 1 700 à 2 000 places d’hébergement devraient être mises à disposition chaque mois, selon le calcul de Katja Kipping.
Enfin, de nombreux Berlinois qui avaient proposé d’accueillir des Ukrainiens au début de la guerre commenceraient à retirer leurs offres. Les personnes arrivant actuellement doivent ainsi se tourner vers des logements collectifs.
Source : http://www.infomigrants.net