Environ 50 personnes sont portées disparues en Grèce, après le naufrage d’un bateau de migrants, dans la nuit de mardi à mercredi, dans le sud-est de la mer Egée. Une trentaine de personnes ont pu être secourues. Elles ont affirmé que l’embarcation avait quitté la Turquie la veille avec 80 personnes à son bord.
Cela pourrait être l’un des pires naufrages survenus en mer Égée. Jusqu’à 50 personnes sont toujours recherchées, mercredi 10 août, par les autorités portuaires grecques après qu’un bateau de migrants a coulé la veille dans le sud-est de la mer Égée.
L’opération de sauvetage a été ordonnée mercredi, à l’aube, par le ministre de la Marine marchande Yannis Plakiotakis après qu’il ait été informé du naufrage de ce bateau de migrants en difficulté au large des îles de Karpathos et Rhodes en Egée, selon un communiqué des garde-côtes.
« Selon les déclarations de 29 personnes secourues, il y avait sur le bateau 80 personnes, donc jusqu’à 50 personnes sont portées disparues », a indiqué à l’AFP une responsable du bureau de presse des garde-côtes. Les rescapés sont originaires d’Afghanistan, d’Iran et d’Irak.
Le bateau avait appareillé de la ville turque d’Antalya, située sur les côtes turques voisines, avec pour destination l’Italie, selon les premières informations des garde-côtes.
Quatre navires qui naviguaient dans la zone du naufrage, deux patrouilleurs des garde-côtes et un hélicoptère de l’armée de l’air grecque, participent aux recherches des disparus.
Celles-ci sont entravées par des vents forts de 40 à 50 km/h (7 sur l’échelle Beaufort), a indiqué à la radio Skaï Nikos Kokalas, porte-parole des garde-côtes. Celui-ci a également souligné que « de nombreux naufragés ne portaient pas de gilets de sauvetage ».
Plus de 60 morts depuis janvier
Moins meurtrière que celle de la Méditerranée centrale, la route maritime migratoire qui relie la Turquie à la Grèce reste extrêmement dangereuse. Depuis janvier 2022, 64 personnes ont péri en Méditerranée orientale. Elles étaient 111 en 2021, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
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Le 19 juin, huit personnes ont péri en mer Égée, au large de l’île de Mykonos tandis que 108 personnes ont été secourues par les garde-côtes grecs, selon l’OIM.
De nombreux migrants tentent également d’entrer en Grèce par la frontière terrestre du pays avec la Turquie. Mais cette voie est également dangereuse.
De nombreuses personnes sont notamment refoulées par les garde-frontières grecs et restent parfois bloqués sur des îles du fleuve Evros sans assistance.
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Ces pratiques ont été documentées par de nombreux ONG et médias mais le gouvernement conservateur grec a toujours nié procéder à de tels refoulements.
Fin juin, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a appelé Athènes à faire cesser les « expulsions violentes et illégales » de migrants.
Source : https://www.infomigrants.net