Tunisie : des familles des disparus de Zarzis fouillent des tombes à la recherche de leurs proches
Plus d’un mois après le naufrage d’une embarcation au large de Zarzis, dans un geste de désespoir, les parents de migrants tunisiens disparus ont ouvert plusieurs tombes dans un cimetière informel dédié aux migrants, pour tenter d’identifier par eux-mêmes les corps de leurs proches.
Les familles des migrants tunisiens portés disparus dans le naufrage du 21 septembre au large de Zarzis poursuivent leur quête de vérité sur ce drame. Faute de soutien suffisant de la part des autorités tunisiennes, ils ont fouillé des tombes dans un cimetière du sud-est de la Tunisie, lundi 7 novembre, tentant de retrouver par leurs propres moyens les corps de leurs proches, ont rapporté des témoins.
Depuis le drame survenu fin septembre, seul neuf corps ont été repêchés en mer, dont une jeune femme identifiée de manière formelle par les autorités comme membre du groupe. Pour trois autres d’entre eux, les familles sont parvenues à reconnaitre un proche.
L’embarcation de fortune qui transportait 18 migrants à son bord était partie de Zarzis le 21 septembre avant de disparaître des radars. Ce sont les familles des migrants qui ont donné l’alerte à Alarm Phone, s’inquiétant, 24 heures après le départ, de n’avoir aucune nouvelle de leurs proches.
À la recherche des corps
Persuadés que leurs proches ont été enterrés par erreur dans le cimetière d’initiative privée (« Le Jardin d’Afrique ») – d’ordinaire réservé aux migrants subsahariens, des parents de migrants disparus ont ouvert plusieurs tombes lundi et tenté d’identifier les corps inhumés.
C’est dans ce même lieu de recueillement informel que les corps de quatre Tunisiens morts dans le drame avaient été inhumés par erreur le 22 septembre, puis le 2 octobre, avant d’être déterrés et transférés vers d’autres lieux de sépulture sous la pression des familles. Un évènement qui a provoqué la colère des familles de disparus, donnant lieu à plusieurs grandes manifestations à Zarzis à la mi-octobre pour faire réagir les autorités.
Sources : www.infomigrants.net