Le Geo Barents porte secours à deux nouvelles embarcations de migrants parties de Libye
L’équipage du navire humanitaire de Médecins sans frontières a secouru, dans la nuit de dimanche à lundi, deux nouvelles embarcations de migrants. L’une avec 77 personnes à bord, l’autre avec 40 personnes. Les rescapés étaient partis de Libye et se trouvaient en détresse, après des heures passées en mer. Le Geo Barents compte désormais 293 exilés à son bord.
Comme souvent, il s’en est fallu de peu avant que la situation ne se transforme en drame. Dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 octobre, l’équipage du Geo Barents a porté secours à une embarcation en bois qui prenait l’eau en Méditerranée centrale, alors que 77 personnes se trouvaient à bord. Parmi ces migrants, Médecins sans frontières (MSF), qui affrète le navire humanitaire, a dénombré 17 mineurs et un enfant très jeune.
Ce sauvetage était le cinquième effectué par l’équipage depuis son retour en mer le 11 octobre, après plusieurs semaines de pause consacrées à l’entraînement.
Quelques instants plus tôt au cours de la même nuit, l’équipage avait porté secours à 40 personnes, dont 13 mineurs et une femme enceinte, qui se trouvaient sur une embarcation en bois. Dans la journée de dimanche, ce sont 46 personnes, dont 16 mineurs, qui avaient déjà été secourues grâce à un signalement envoyé par la plateforme Alarm Phone. Jeudi, l’équipage avait réalisé le sauvetage de 122 personnes, dont 90 mineurs, qui se trouvaient sur un canot pneumatique surchargé qui était en train de se dégonfler. Les 122 rescapés ont alors rejoint neuf autres migrants déjà à bord du navire humanitaire, après avoir été secourus le 12 octobre.
Très peu de navires humanitaires
Le bateau de MSF est l’un des seuls navires humanitaires à se trouver dans la SAR zone en ce moment, le Sea eye 4 étant immobilisé à Borriana en Espagne pour maintenance, et le Humanity 1 dans le port de Palerme en Italie pour des entraînements. L’Ocean Viking, lui, est toujours en Sicile, après y avoir déposé plus de 450 rescapés début septembre. L’Open Arms Uno, de l’ONG Open Arms, est retourné à quai, à Barcelone, pour se préparer à sa prochaine mission en mer. Le Louise Michel se trouve également à quai, en Espagne, pour maintenance. Et l’équipage de l’Aïta Mari, opéré par l’ONG Maydayterraneo, est pour sa part en phase préparatoire en vue de sa prochaine mission en Méditerranée centrale.
Même si les navires humanitaires sillonnent la Méditerranée centrale, cette route migratoire reste extrêmement périlleuse. Depuis le début de l’année, plus de 1 000 migrants ont péri dans ces eaux en tentant de rejoindre l’Europe, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM). Et depuis 2014, date des premiers recensements de l’agence onusienne, on compte près de 20 000 morts et disparus dans cette zone maritime.
La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée centrale reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.
Sources : https://www.infomigrants.net/