Un rassemblement en hommage à un Irakien tué le 14 février sur le camp de Loon-Plage a lieu ce soir, à Dunkerque, alors que le parquet vient d’ouvrir une enquête sur le dossier. Dans la foulée de ce drame, le camp de Loon-Plage a été le théâtre d’un accident industriel, lundi. Utopia56 regrette le manque de prise en charge des exilés qui y survivent.
Ce mercredi soir, un rassemblement est organisé à Dunkerque en hommage à l’exilé tué par balle le 14 février dans le campement de Loon-Plage. Ce dernier avait succombé à ses blessures le lendemain, à l’hôpital de Lille.
Une information judiciaire pour homicide volontaire a été ouverte ce lundi par le parquet de Dunkerque. L’auteur du coup de feu n’est, pour l’heure, pas identifié. « Aucune interpellation n’a eu lieu à ce stade » et « les investigations se poursuivent », a indiqué à l’AFP le procureur de Dunkerque, Sébastien Piève.
Selon les premiers éléments de l’enquête, « la victime serait née en 1989 en Irak ». Le parquet émet l’hypothèse selon laquelle l’homme « a été touché alors qu’il se trouvait dans sa tente ».
« Compte tenu du contexte général, ces faits pourraient correspondre aux mouvements de violence observés lors des règlements de comptes entre passeurs », estime Sébastien Piève.
Difficile pour les associatifs, quotidiennement présents sur le campement, de retracer les circonstances du tir mortel. Amélie Moyart, coordinatrice d’Utopia 56, interrogée par Infomigrants, évoque « une montée de tension. Les gens vivent dans des conditions difficiles, ils sont abandonnés et des armes circulent sur le camp. »
Sources : www.infomigrants.net