Exclus du réseau d’accueil d’État en saturation, Fazal, Unduke ou encore Pascal ont trouvé refuge dans les centres d’hébergement gérés par des associations belges. Un soulagement pour ces demandeurs d’asile qui ont connu la rue dès leur arrivée en Belgique.
Fazal* est attablé avec quelques camarades dans cette grande salle transformée en cantine. Devant lui, un petit plateau supporte une assiette vide. « Maintenant que j’ai mangé quelque chose, je me sens mieux », lance-t-il, pouce en l’air. Avant de déjeuner, le jeune demandeur d’asile afghan a pu prendre une douche chaude et enfiler des vêtements propres. Ses cheveux bruns bouclés sont encore mouillés. La veille, Fazal grelotait encore dans le camp de fortune installé le long du canal qui sépare le centre-ville de Bruxelles du quartier de Molenbeek. C’est à cet endroit, en face du Petit-Château, siège de l’agence en charge de l’hébergement des demandeurs d’asile (Fedasil), que survivent depuis le 14 février 250 demandeurs d’asile. Tous ont constitué leur dossier, mais la saturation du réseau belge les prive d’un toit.
Depuis un an et demi, la Belgique s’enlise dans une crise de l’accueil sans précédent. Et ce, malgré la création de 4 000 places supplémentaires en 2022, près de 500 en 2023, et une capacité totale actuelle de 34 000 places. À leur arrivée en Belgique après des mois éprouvants sur la route de l’exil, les hommes seuls se retrouvent donc dehors.
Sources : www.infomigrants.net