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Une fillette de deux ans meurt dans un naufrage au large de Lampedusa

Une fillette de deux ans est morte lundi sur le bateau des sauveteurs italiens, qui l’accompagnaient sur l’île de Lampedusa. L’embarcation dans laquelle elle se trouvait, avec une cinquantaine de personnes à son bord, a chaviré près de la côte italienne. Quarante-trois migrants ont été secourus mais huit sont portés disparus.

En début d’après-midi lundi 20 novembre, un bateau a chaviré à quelques mètres des côtes de Lampedusa. Cinquante-trois migrants, qui se trouvaient à bord du canot en fer, ont tenté de nager jusqu’aux rochers de Capo Ponente, près de la pointe nord-ouest de l’île, pour se mettre en sécurité.

Les sauveteurs italiens, alertés par un inspecteur de l’Office des étrangers qui a assisté à la scène, sont intervenus alors que la nuit était tombée et ont pu secourir 43 exilés, dont une petite fille de deux ans. Mais la fillette est finalement décédée quelque temps après, dans le bateau des secouristes qui la ramenait sur la terre ferme.

« Une fois de plus, nous sommes frappés par un événement tragique »

Des pêcheurs, présents à proximité, ont également participé au sauvetage. Le père et le fils ont secouru deux jeunes migrants, abandonnés sur les rochers, près de Muro Vecchio, à quelques kilomètres de Capo Ponente. Les pêcheurs ont recouvert les naufragés d’une couverture, leur ont donné un morceau de pain et les ont orientés vers le port de Cala Pisana, à l’est de Lampedusa, où ils ont été pris en charge par les autorités. Les jeunes exilés ont été transférés à l’hôpital de l’île.

Malgré ces différentes interventions, huit personnes sont portées disparues, dont deux enfants, selon les survivants.

Les migrants débarquent à Lampedusa depuis les côtes libyennes et tunisiennes. Crédit : InfoMigrants
Les migrants débarquent à Lampedusa depuis les côtes libyennes et tunisiennes. Crédit : InfoMigrants

« Une fois de plus, nous sommes frappés par un événement tragique », a déclaré à l’agence de presse Ansa Debora Diodatti, vice-présidente de la Croix-Rouge – l’ONG est présente au port de débarquement et gère le seul centre d’accueil de Lampedusa. « La nouvelle de la mort d’une petite fille de deux ans est extrêmement tragique, surtout aujourd’hui qui est la Journée des Droits de l’enfant », a-t-elle ajouté.

Les exilés avaient pris la mer depuis Sfax, dans le centre-est de la Tunisie.

Hausse des arrivées en Italie

Lundi, plus de 800 migrants, répartis sur 11 bateaux, ont débarqué sur l’île, selon la presse italienne. Parmi eux, 400 étaient à bord d’un énorme bateau de pêche. Les navires de ce type sont de plus en plus nombreux ces derniers mois à prendre la mer depuis l’ouest de la Libye pour rejoindre les côtes italiennes.

Selon la presse italienne, ce phénomène est le signe d’une nouvelle tendance sur la route méditerranée : les passeurs utiliseraient davantage de bateaux de pêche, pouvant contenir un plus grand nombre de passagers, que de petites embarcations précaires largement empruntées par les migrants ces dernières années.

>> À (re)lire : Italie : un bateau de pêche avec 426 migrants débarque à Lampedusa

Malgré la dégradation des conditions météorologiques avec l’arrivée de l’hiver, les départs depuis les côtes tunisiennes et libyennes ne faiblissent pas. La semaine dernière, environ 1 600 personnes ont débarqué à Lampedusa en à peine deux jours.

Cette année, les arrivées de migrants ont nettement augmenté en Italie : on compte plus de 147 000 débarquements depuis janvier, contre quelque 105 000 pour l’ensemble de l’année 2022, d’après les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Et ce malgré les nombreuses mesures prises par la Première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni, qui tente par tous les moyens de mettre fin à l’immigration irrégulière.

Dernier projet en date : l’annonce surprise début novembre d’un accord entre l’Italie et l’Albanie. Dans le cadre de ce partenariat, Rome va externaliser les demandes d’asile en Albanie, pays non membre de l’Union européenne, dès le printemps 2024. Tirana prévoit de prendre en charge jusqu’à 3 000 demandeurs d’asile en même temps, soit environ 39 000 personnes par an d’après les prévisions des autorités. 

Sources : https://www.infomigrants.net/

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