Le Maroc a avorté plus de 50.000 tentatives d’immigration clandestine en 2017
Des chiffres et des données qui n’ont pas laissé les députés insensibles. Les membres de la commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville de la chambre des représentants ont accueilli, hier, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit. Il devait leur présenter le bilan d’activité de son département au titre de l’année 2017 et exposer les principales lignes prévues dans le cadre du projet du budget alloué au ministère de l’Intérieur au titre de l’année 2018.
Immigration clandestine, terrorisme, régularisation de la situation des immigrés sans papiers et/ou refoulement, développement régional… Les sujets sur lesquels s’est penché Abdelouafi Laftit, à l’occasion, ont tenu en haleine les députés. Ces derniers ont jusqu’à mardi prochain pour se préparer à en débattre avec lui lors d’une séance de discussion. Et celle-ci risque d’être houleuse à en juger des données importantes livrées par le ministre.
Parmi celles-ci, le ministre a annoncé que plus de 50.000 tentatives d’immigration clandestine ont été avortées rien qu’en cette année 2017. 73 réseaux criminels spécialistes dans le trafic d’êtres humains (opérant dans l’immigration clandestine) ont également été démantelés, a indiqué le ministre, précisant que depuis 2002, le nombre de réseaux similaires démantelés dépasse les 3200.
Pour Abdelouafi Laftit, ce sont « des résultats positifs » des efforts « redoublés » des autorités sécuritaires cette année pour la lutte contre ces réseaux criminels.
Au volet de l’immigration légale, cette fois-ci, le ministre a affirmé que l’opération de régularisation se poursuit avec une deuxième tranche qui, jusqu’au 2 novembre courant, a enregistré plus de 25.000 demandes. Le ministre de l’Intérieur a aussi indiqué que le programme de rapatriement volontaire des immigrés se trouvant sur le territoire marocain illégalement a été renforcé. Cette opération a concerné près de 23.900 personnes depuis 2004.
Terrorisme: le degré d’alerte et de veille renforcé
Pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme, Abdelouafi Laftit a affirmé que son département « poursuit l’amélioration des mesures de gouvernance sécuritaire pour atteindre l’efficacité nécessaire ». Et par « efficacité », le ministre entend coordination des interventions sur le terrain,prévention des risques et lutte contre les réseaux terroristes et/ou opérant dans toutes sortes de trafic illicites.
« On peut assurer que la situation sécuritaire au royaume et normale et maîtrisée », s’est félicité le ministre. Et de préciser que les chiffres du crime au Maroc restent « modestes », contrairement « au degré de sentiment d’insécurité chez les citoyens » qui, pour le ministère de l’Intérieur, ne s’apparente pas la situation réelle. « La panique que suscitent certains crimes standards, la multiplication des rumeurs et le traitement qui leur est accordé par certaines médias contribue à instaurer le sentiment d’insécurité », affirme le ministre.
Soulignant le renforcement des compétences et techniques de lutte contre le crime, Abdelouafi Laftit a rappelé que « les organisations terroristes cherchent toujours, selon nos informations, à commettre des actes terroristes sur le territoire du royaume et à attirer des Marocains pour y adhérer ». Face au risque, le ministre a assuré que « le degré d’alerte et de veille » a été renforcé.
Sources : huffpostmaghreb.com